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Sur les Hauteurs de Saint-Cirq-Lapopie

Culturel, Itinéraire d'interprétation, Promenades et Randonnées (PR) à Saint-Cirq-Lapopie
3.3 km
Pédestre
1h 30min
Facile
  • Découvrez le patrimoine naturel des causses du Quercy et profitez d’une vue insolite sur le village de St Cirq Lapopie.
    - Découvrez le patrimoine de ce circuit sur l’Appli « Circuits Lot et Dordogne » et dans le guide géologique « Causses du Quercy ».
Points d'intérêt
1 Le chemin de croix
Le chemin de croix débute au niveau de la modeste chapelle située au-dessus du cimetière. Il serpente entre ce qui fut jusqu’au milieu des années 50 une succession de jardins potager en terrasses. Neuf petites croix de fer parsèment le chemin planté de buis qui grimpe jusqu’au calvaire et jusqu'à la chapelle Sainte Croix.

Dans la tradition catholique, emprunter un chemin de croix est un acte de dévotion. Le fidèle commémore la Passion du Christ, en évoquant 14 moments particuliers de celle-ci.
Jusqu’au début des années 70, de nombreux pèlerins parcouraient ce chemin de croix lors des deux processions annuelles qui aboutissaient à la petite chapelle Sainte-Croix .
Sur le chemin de croix.jpg Le chemin de croix.jpg
2 La Chapelle Sainte-Croix
La chapelle Sainte-Croix se trouve tout en haut du chemin de croix bordé de buis. Elle a été reconstruite en 1854 à l'emplacement de l'ancienne église. Le bâtiment actuel est surmonté d’un clocheton et formé d’une abside semi circulaire. Un petit groupe de fidèles a restauré l’ensemble en 1985.

La chapelle abritait une relique dont l'origine reste incertaine. Selon le chanoine Foissac, Guillaume de Cardaillac, évêque de Cahors de 1208 à 1235, l'aurait ramené de terre sainte lors d'une croisade aux côtés de St-Louis.
Mais cette version  est réfutée par plusieurs auteurs. Ils prétendent que Guillaume de Cardaillac, s'il a bien participé à la croisade contre les albigeois, ne se serait jamais aventuré en Terre Sainte.

De l’arrière de la chapelle, une large vue s’ouvre sur les falaises de Coudoulous et le tracé de la rivière Lot serpentant dans la profonde entaille déchirant les plateaux du causse.
120208-131446- © Cyril Novello.jpg Chapelle Sainte-Croix.jpg Intérieur de la chapelle © Mairie de St-Cirq-Lapopie.JPG Intérieur de la chapelle Sainte-Croix © Mairie de St-Cirq-Lapopie.JPG
3 La pelouse sèche
Les pelouses sèches sont des milieux naturels riches mais fragiles, issus de conditions naturelles particulières. La roche calcaire ne retenant pas l'eau laisse des sols secs et peu épais. Une végétation rase, généralement parsemée de petits arbustes, s’y développe.
On y trouve une grande diversité de faune et de flore avec, par exemple, de nombreuses variétés d’orchidées, des genévriers, et des lézards ocellés.

Dans le Quercy, la pelouse sèche est favorisée par le pâturage des ovins. Lorsque la pression de pâturage diminue, c'est à dire que moins d'animaux viennent paître, la pelouse est colonisée par des arbustes, et se transforme en lande, puis en forêt de chênes pubescents.
Cette dynamique de colonisation des milieux ouverts, démontre la forte déprise agricole sur ce territoire depuis une centaine d’années.
Ces bois sont dominés par des arbres caducifoliés, c’est-à-dire perdant leurs feuilles en hiver.
aster_amelle_st-martin © PNR des Causses du Quercy.JPG genevrier © PNR des Causses du Quercy.jpg lézard ocellé - © Thierry GABET.jpg ophrys bécasse © JF. Hessel_PNRCQ.jpg pelouses sèches © PNR des Causses du Quercy.JPG Stipe pennée © O.Marchal.jpg
4 Les vallées sèches
Sur le causse, depuis des millénaires, l’eau a accompli son œuvre, en creusant et en modelant la roche, pour créer ce relief karstique si particulier.
Le paysage se compose de larges vallées profondes bordées de falaises abruptes comme à Saint-Cirq-Lapopie, mais aussi d’étroites vallées sèches.
L’eau a fini par s’écouler dans le sol par érosion.
Ces vallées sont aujourd’hui particulièrement propices à la culture

Devant cette petite bâtisse construite en deux étapes s'étend la combe de Delmas.
Ce bâtiment servait d’abri au berger et à son troupeau de brebis, et fut jadis une habitation, même s'il ne comporte aucune trace d’occupation permanente, ni pierre à évier, ni cheminée.
Vallée sèche.jpg schema du relief sur le Causse © A. Larousse.jpg Grangette.jpg Grangette - intérieur.jpg
5 Le Cirque de Vènes
En haut du cirque de Vènes, s’ouvre un large panorama sur la vallée du Lot, jusqu’au village de Calvignac perché sur un imposant éperon rocheux. On distingue nettement les terrasses alluviales cultivées dans les méandres de la rivière et sur les hauteurs, les causses plus secs et boisés dédiés au pastoralisme ovin.
C'est au Moyen-Age que les paysages habités, tels que nous les voyons aujourd'hui, commencent véritablement à se dessiner.

A partir des 11e et 12e siècles, dans un contexte de croissance économique et démographique, les habitants des campagnes se groupent autour des pôles de pouvoir. Des villages ouverts et des hameaux se forment autour des églises dans la vallée, tout en restant à l'abri du rocher ou à proximité de fortifications adossées à la falaise. Les châteaux bâtis sur des pitons imprenables attirent une population qui cherche une protection auprès des seigneurs locaux.

Depuis un million d’années, grâce à la dissolution du calcaire par l’eau, le Lot s’est enfoncé dans le causse, formant le cirque de Vènes. Les éboulis au pied des falaises résultent de la fracturation des roches sous l’effet de l’alternance des périodes de gel et de dégel.
Cirque de Vènes.jpg Calvignac © J. Morel.jpg Cénevières_©D.BOUYSSI.JPG Crégols_©D.BOUYSSI.JPG Ecluse de Crégols_©D.BOUYSSI.JPG Larnagol_©D.BOUYSSI.JPG Saint Martin de Labouval_©D.BOUYSSI.JPG
6 La carrière de meule
En remontant sur la gauche, de nombreux blocs de grès sont visibles au sol. C’est la carrière de pierre à meules de Couchirle. Elles étaient destinées à moudre les céréales dans les moulins environnants. Comme c'est le cas ici, de nombreux sites laissent apparaître une meule non achevée et laissée sur place.

Le document, "la statistique du département du Lot", rédigé en 1831 par Jacques Antoine Felpon précise les techniques employées pour l’extraction des meules.
Il y est écrit :
« On les trace avec un grand compas sur une masse unie, on fait ensuite tout autour une tranchée circulaire dont la profondeur est égale à l’épaisseur que doit avoir la meule. On l’enlève par le moyen d’une douzaine de coins que l’on place tout autour et que l’on frappe successivement à coup de massue. »
A partir du 19e s., des meules de silex provenant de Dordogne ont progressivement remplacé les meules de grès local.
La carrière de meule.jpg La carrière de meule 2.jpg Aulanac_Moulins du Quercy (1).JPG
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