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Parcours Sonore : voyagez à travers l’histoire

Culturel, Urbain à Le Vigan
2.0 km
Pédestre
1h 30min
Facile
  • Le Parcours Sonore du Vigan En Quercy propose un itinéraire pédestre auditif, immersif et réalisable en toute autonomie, à pied ou à vélo. Laissez-vous guider à travers le village par le son mélodieux des voix de ses viganaises. Plongez dans l'univers et les anecdotes du village quercynois, autrefois appelé Carbonnac.
    Comment ça marche ?
    L’itinéraire pédestre dure environ une heure et comprend douze étapes à suivre. Une bulle sonore correspond à chaque étape et s’écoute en scannant son QR...
    Le Parcours Sonore du Vigan En Quercy propose un itinéraire pédestre auditif, immersif et réalisable en toute autonomie, à pied ou à vélo. Laissez-vous guider à travers le village par le son mélodieux des voix de ses viganaises. Plongez dans l'univers et les anecdotes du village quercynois, autrefois appelé Carbonnac.
    Comment ça marche ?
    L’itinéraire pédestre dure environ une heure et comprend douze étapes à suivre. Une bulle sonore correspond à chaque étape et s’écoute en scannant son QR code sur la fiche du parcours imprimée au préalable ou tout simplement depuis un smartphone, en un clic.
    Vous pouvez le réaliser en toute autonomie, grâce à sa fiche descriptive. Attention cependant à vous munir des clés de la chapelle Sainte-Rondine avant le départ. Elles sont nécessaires afin de pouvoir en admirer l’intérieur. Les clés sont à récupérer à la mairie.
  • Eco-responsable
    Eco-responsable

    Ce parcours est réalisé par "Le Vigan En Quercy", une association à but non lucratif dont l’objectif est de valoriser le Vigan à travers son petit et son grand patrimoine, de façon inclusive et bienveillante. Sa fondatrice et l’équipe de volontaires enthousiastes ont choisi de mettre en scène les voix de douze Viganaises : pour une fois, ce sont les femmes* qui racontent l’Histoire !

    Les textes et contenus sont sous licence Creatives Commons by-sa-4.0

Points d'intérêt
1 La Forge
Petite forge de village, ce lieu était occupé par le forgeron dont le métier était de façonner le fer. Il
réalise des outils pour l’agriculture, des outils tranchants selon les besoins des habitants et les habitudes
du terroir, des serrures, chaînages, grilles, balustrades et mêmes les croix des tombes au cimetière. Il est
également maréchal-ferrant pour les chevaux, les bœufs et les vaches de travail. A l’arrière de la forge
se trouve d’ailleurs une structure en bois, que l’on appelle le « travail ». Elle sert à maintenir l’animal
pendant le ferrage. Au Vigan, il y avait deux forges. Celle-ci est restée en activité jusqu’aux années 50 ;
certains habitants s’en souviennent encore.

Derrière la maison, un mur borde le chemin des Vergènes. Il est recouvert de vieilles pierres sculptées
de forme hémisphérique, ce sont des pierres ‘dos d’âne’. Elles protègent de l’eau et des intempéries.

Avancez maintenant le long du jardin, et dirigez-vous vers le Lavoir, que l’on aperçoit au loin, avec ses
colonnes et son toit en ardoises.
2 Le lavoir des Vergènes
Nous voici au Lavoir des Vergènes. Dans chaque village, il est un lieu de grande sociabilité : c’est ici que
se font où se défont les réputations des familles. Les lavandières apportent leur linge sale dans une
brouette. Elles s’agenouillent sur un vieux sac, été comme hiver. Puis, tout en frappant et savonnant le
linge, elles discutent, cancanent, et se racontent les dernières nouvelles.

Une fois par an, on tond les moutons, et alors elles viennent y laver la laine. Ce travail est pénible et
éreintant : la laine des moutons est pleine de suin, la graisse des animaux. Il faut alors la laver à
plusieurs reprises, mais elle devient très lourde avec l’eau. Une fois lavée, elle est cardée, c’est-à-dire
peignée et démêlée. L’étape suivante est le filage à l’aide d’un rouet. Enfin, quand tout ce travail est
terminé, on obtient des pelotes de laine du pays qui servent à la confection de matelas et d’ouvrages de
tricot. On se retrouve l’hiver à la veillée pour tricoter, au coin du feu, en mangeant des châtaignes. Ce
sont des moments de convivialité, où l’on est heureux d’être ensemble.

Revenons sur nos pas et prenons à gauche ; arrêtons-nous juste avant le café. C’est là que se trouve
l’ancienne bascule du village.
3 La bascule
L’ancienne bascule du bourg date probablement du Second Empire. Le Second Empire est la période, en
France, pendant laquelle Napoléon III règne en tant qu'empereur, de 1852 à 1870. Témoin de l’activité
économique du village, la bascule recèle un mécanisme qui sert à peser des animaux vivants, mais
également de la paille ou du foin, pour ensuite les vendre à un prix calculé en fonction de leur poids.

La pesée se fait le plus souvent lors des foires, qui sont très importantes. Au 19e s, la ville voisine,
Gourdon, est un épicentre du commerce de cerneaux de noix et surtout, de la truffe. Les gendarmes
essaient de déceler les fraudes lors de la vente de truffes. En effet, afin de leur donner plus de poids, les
petits malins les garnissent de grains de plomb ou de terre. Malheureusement, le marché des truffes
disparait à la fin de la guerre de 14-18 car beaucoup de trufficulteurs gourdonnais n’en reviennent pas.

Plus récemment, la plupart des bascules de village ont servi à mesurer la tare des véhicules routiers de
transport. Leur utilisation est devenue désuète à la fin du 20e siècle.
4 La rue de l’ancien Hôpital Notre-Dame-de-la-Pitié
Nous sommes dans l’ancienne rue principale du Vigan, qui relie Gourdon à Rocamadour.

A l’époque, l’hôpital Notre-Dame-de-la-Pitié a une toute autre signification qu’aujourd’hui. C’est un asile
où l’on accueille les voyageurs, les malades, et les pèlerins de Compostelle. Il semble avoir été composé
de deux ou trois masures. Les chambres sont pauvrement dotées de grabas (mauvais lits, ou paillasses),
d’un broc d’eau et d’une miche de pain. Contrairement à Gourdon, l’on n’y dispose même pas de
couvertures, l’accueil y est rudimentaire.

Les visiteurs sont notamment des pèlerins de Rocamadour qui y passent quelques jours. Également des
malades, qui s’y reposent, mais n’y sont pas soignés. Mais aussi des chefs de bandes français et anglais
qui se retrouvent au Vigan pour discuter des rançons qu’ils peuvent tirer de leurs prisonniers.

D'après un plan de la ville du Vigan datant du 18e siècle, un chemin reliait la chapelle de l'hôpital au
"fort" et à la fontaine de « Las Vergenas », autrement dit Les Vergènes. On peut apercevoir ce chemin
de l’autre côté de la route nationale, qui remonte vers le coteau. Probablement au 9e ou 10e s,
un paysan aurait retrouvé un bloc de statue de l’époque Romaine, représentant une matrone avec ses
deux filles. Les paysans ont pensé que c’était la Vierge avec des anges autour. Ce vestige antique est
devenu une relique pour les Viganais, « Las Vergenas » signifiant les vierges. Elle a depuis disparu au
cours des temps.

Avançons vers la chapelle Sainte-Rondine, sur notre gauche, qui fut construite sur l'emplacement de
l'ancienne chapelle "Notre Dame de L’Hospital ».
5 La chapelle Sainte-Rondine
La chapelle Sainte-Rondine, est un oratoire, consacré à la prière, bâtie sur l'emplacement de l'ancienne
chapelle "Notre-Dame de l'Hospital".

En 1683, il ne subsiste plus rien de l'ancien hôpital sauf la chapelle. Elle porte la date de 1657 sur le
linteau de sa porte. Le chanoine Albe et Ludovic de Valon nomment cette chapelle Sainte-Rodine, dans
laquelle le premier a vu une sainte originaire du Berry : Rodène. Le second signale l'existence d'un
pèlerinage local au mois de septembre. A l’intérieur, on peut y admirer la statue de Sainte Rondine ainsi
qu’un magnifique retable très original datant tous les deux du 17e siècle.

Les Viganais conduisaient autrefois dans cette chapelle les enfants grognons et malingres : "roundinar"
en occitan signifie grommeler, ronchonner, ou encore grogner.

Rebroussons chemin, et dirigeons-nous maintenant vers le manoir de la Barrière.
6 Le manoir de la Barrière
Le manoir de la Barrière, aujourd’hui maison d’hôtes, date du 18e s. La partie la plus historique est la
tour, surement plus ancienne. Dans l'ouvrage "Châteaux, manoirs et logis" de Catherine Didot, on
trouve, accompagnant la photo du manoir, le commentaire de Jean Lartigaut: « Cette belle demeure
d'aspect rural, qui aligne ses différents logis le long d'une rue du Vigan, fut habitée, du 17e au 18e siècle,
par une famille bourgeoise, les Valet. Par alliance, arrive ensuite dans les lieux une famille de robe
originaire du Rouergue, mais installée en Quercy depuis le 16e siècle, les Glandin. Cette maison fournit
aussi trois officiers du Roi. Sans acquérir de titres de noblesse, elle n'en intègre pas moins celle-ci par ses
fréquentations et ses alliances. A la veille de la Révolution, I'un de ses membres achètera une petite
seigneurie du Gourdonnais, Pech-Rigal. La façade Ouest du logis conserve une haute tour pigeonnier
carrée. Le bâtiment est classé monument historique depuis 1979 ».

Maintenant, tournons le dos au manoir pour regarder le village et nous diriger à quelques pas vers la
maison du Dr Vieussens.
7 La maison du Dr Vieussens
Le Dr Vieussens est l'un des plus grands anatomistes français, né au Vigan en 1641 et mort en 1715. Il
devient docteur en 1670. Moins d'un an après son doctorat, il est nommé médecin de l'hôpital Saint-
Eloi, le plus important de Montpellier. En avril 1679, Vieussens en est le médecin-chef. Il est avant tout
un chercheur. Il aura douze enfants qui, tous, feront de belles carrières. En 1691, il devient le médecin
de Mademoiselle de Montpensier, la célèbre héroïne de la Fronde. Le Quercynois occupe cette fonction
jusqu’à la mort de la princesse en 1693. Durant cette période, il est nommé médecin du Roi.

L'œuvre de Vieussens est très abondante. Son premier livre, un chef-d’œuvre, porte un titre verbeux
selon l'usage de l'époque : « Monographie universelle du système nerveux où se trouve la description
anatomique de tous les nerfs du corps humain, aussi bien ceux du cerveau que ceux de la moelle
épinière, rédigée avec soin et intégrité, ornée d'une riche iconographie et accompagnée d'explications
sur leur fonctionnement tirées de la pratique et des expériences. » Cet ouvrage de 252 pages connaît au
moins sept rééditions.

Remontons maintenant vers la rue principale du village d’aujourd’hui pour admirer les remparts de
l’ancien fort.
8 Les remparts du fort
Ici, si l’on se place en face de la boulangerie et de la boucherie qui donnent sur la rue principale du
village, nous pouvons lever les yeux et admirer cette superbe latrine du Moyen-Age qui surplombe la
rue. A l’époque, la rue est positionnée plus bas, et ici ne sont que des jardins. La boucherie actuelle se
situe aujourd’hui, dans une ancienne porte que la population doit traverser pour se rendre dans
l’enceinte du village.

Ce dernier est fortifié et bien plus petit que maintenant, constitué de quelques tours et tronçons de
murailles autour de l’église. Si l’enceinte est prise, on se réfugie dans l’église, voire dans le haut-clocher
qui contient quelques coffres abritant un peu de nourriture, et des armes. Situés autour de l’abbatiale,
les remparts du fort protègent les villageois des invasions et attaques ennemies, notamment des
‘‘Anglais’’.

Ces fameux « Anglais » ne sont pas toujours anglais. Certains sont des Anglo-Gascons, français et
mercenaires, qui combattent pour le Roi d’Angleterre durant la guerre de 100 ans de 1337 à 1453, et
stationnent au Vigan pendant les longues périodes de trêve. Ce qui explique que l’on n’a pas trouvé
beaucoup de traces d’interprètes de cette époque dans les actes officiels, car la plupart parlent Occitan.
Les vrais Anglais sont si rares, que dans un document notarial de Périgueux, afin de compléter l’identité
de l’un des témoins, on y peut lire la mention « Anglais d’Angleterre ». Par extension, la dénomination
d’Anglais a ensuite désigné tous ceux qui n’étaient pas du pays.

Dirigeons-nous à présent le long de la route vers le début de la rue Bombe-Cul dont nous allons vous
raconter l’histoire.
9 La rue Saint-Jean ou la rue Bombe-Cul
Au Moyen-Age, le centre du village se trouve en hauteur. Comme dans tous les villages très anciens, on
privilégie les lieux perchés pour des raisons de sécurité, car on peut voir arriver l’ennemi de loin. Cette
colline, où nous nous apprêtons à aller s’appelle le Mont-Saint-Jean.

S’y trouve la plus vieille église du Vigan, l’église Saint-Jean des Carbonières. Son nom Carbonières
rappelle l'ancien nom du Vigan qui est Carbonacum, à l’époque Gallo-Romaine. Cette église fonctionne
encore en 1701, puis disparaît et est englobée, ainsi que le cimetière, dans la propriété privée du parc
du château. On a trouvé beaucoup de sarcophages lors de la construction d’une maison voisine du
château, attestant de la valeur historique de ces lieux.

La rue qui nous mène au sommet de cette colline, s’appelle la rue Saint-Jean. A l’époque
révolutionnaire, comme elle est très pentue, on l’appelle la rue Bombe-Cul, en occitan, « Bombo-tsoul ».
En effet, les femmes de l’époque portent de volumineuses robes, et doivent se pencher pour monter la
côte. Vu d’en bas, le spectacle a dû inspirer certains malins et, depuis, le nom est resté.

Remontons donc cette rue pour admirer le château du Vigan.
10 Le château du Vigan
Le château du Vigan a été construit vers 1860, pendant la période du Second Empire.

En 1807, il y a déjà, à cet emplacement une grosse ferme avec deux porcheries, qui appartient à M.
Thière. Percepteur à vie de la commune, chargé de recueillir les impôts, il devient le maire du village. Ce
lieu est ensuite la demeure des familles Thière et Glandin, Camy et Gozon.

Guillaume Glandin devient lui aussi, maire du Vigan en 1834. Il ne s’entend pas avec le curé qui veut
établir un couvent en face de l’église. Cela va diviser la commune en deux clans.

Afin de rejoindre le presbytère et le couvent, descendons et traversons la route pour nous diriger vers la
ruelle d’en face. Les anciens la nomment la Rue des Roumégous. Elle tient son nom du temps où elle
était mal entretenue et bordée de petites ronces, les Roumégous. Elle nous conduira à un magnifique
point de vue sur notre droite, d’où nous apercevrons les toits du village.
11 Le Presbytère et le Couvent
Tournons le dos à l’église, et nous voilà en face du Presbytère et du Couvent.

Le Presbytère, avec ses deux tours et colonnades, abrite aujourd’hui plusieurs habitations. A l’origine,
c’est un bâtiment où loge le curé, souvent situé à proximité de l’église paroissiale.

Des disputes éclatent régulièrement entre villageois. En 1834, par exemple, la place du village est
témoin d’une rivalité entre le maire du Vigan, Guillaume Glandin et le curé Jean-Baptiste Albouy, dit
"Baptistou de Vers". Ce dernier a décidé d'acheter une grosse bâtisse avec l'argent de quelques jeunes
dévôtes pour les y établir en communauté. Mais le maire s’y oppose, et cette querelle divise le village en
deux clans.

Finalement, le projet voit le jour sous la forme d’une Communauté de sœurs fondée en 1845. Elle est
destinée à instruire quinze enfants pauvres gratuitement et à assurer la visite des malades. Située à
droite du Presbytère, la Communauté est affiliée à la Congrégation de Gramat. Les sœurs y font l’ecole
jusqu’en 1903. Quelques années plus tard, refusant la laïcisation de l’education, appellée ‘sécularisation’
la dernière religieuse enseignante, Sœur Georges Marie Vieillescazes décide de partir au Brésil. Elle signe
la fin de l’aventure, et l’ecole des sœurs ferme ses portes en 1906.

Regardons enfin derrière nous, et admirons l’Abbatiale. C’est le point final de notre parcours et le
témoin d’un passé architectural riche et passionnant.
12 L’abbatiale Notre-Dame-de-l'Assomption
Au début du 18e siècle, Le Vigan est doté non pas d’une, mais de trois églises qui fonctionnent
simultanément :

- Tout d’abord, l'église primitive, la plus ancienne, Saint-Jean des Carbonières, déjà citée et située à
proximité du château, au sommet du Mont Saint-Jean.

- Ensuite, l'église Saint-Gall, à l'emplacement de l'épicerie d’aujourd’hui : c'est l'église paroissiale,
permettant aux fidèles d’assister à la messe. Elle tombe en ruines à la fin du 18e siècle et Napoléon
autorise la municipalité du Vigan à aliéner cette église en 1809. Elle sera détruite et les pierres vendues
afin de financer les réparations de l'église actuelle et du presbytère. De récentes recherches révèlent
qu’un évêque de Gourdon qui vivait au 5e s, Rurice de Limoges, dit Saint Ruricius, né vers 440, est
devenu évêque de Limoges. Les originaux de ses lettres sont aujourd’hui conservés dans l’une des
bibliothèques médiévales les plus importantes du monde, qui se trouve en Suisse alémanique, au sein
de l‘Abbaye St Gall.

- Enfin, l'église actuelle. D’abord réservée aux chanoines, et de ce fait, non accessible aux villageois, elle
devient paroissiale et ouverte à tous à la Révolution.

Révélatrice de la diffusion de l'art gothique dans le Midi de la France à la fin du 13e siècle, l’ancienne
collégiale du Vigan adopte un parti architectural audacieux avec son chevet à triple abside. Avec l’arrivée
des chanoines de Saint-Sernin de Toulouse et les largesses de nombreux bienfaiteurs, la collégiale du
Vigan se dota à la fin du 11e siècle d’une nouvelle église dont on ne connaît seulement que quelques
chapiteaux romans décorés d’entrelacs et découverts au cours de fouilles archéologiques dans les
années 1950. Les religieux augustins furent par la suite placés sous l’autorité de l’archevêque de Bourges
jusqu’au début du 14e siècle et auquel succéda l’évêque du diocèse de Cahors, Raymond de Pauchel, qui
fit construire le massif occidental de l’église. L’église, devenue paroissiale au moment de la Révolution
sous le vocable Notre-Dame de l’Assomption, est le seul témoin de l’enclos monastique dont les
bâtiments, d’abord vendus comme bien national, furent ensuite rasés. Il s'agit donc d'un édifice
gothique élevé au cours du dernier quart du 13e siècle, avec un chevet à trois absides et un faux
transept cantonné de deux chapelles latérales polygonales. La nef, unique et large dans la tradition
méridionale, est précédée à l’ouest d’un imposant massif édifié au 14e siècle dont l’austère façade est
pourvue d’un portail orné de chapiteaux sculptés en forme de feuillages.
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