Parcours des monstres et figurines de Cahors

« Avec mon faciès de monstre prêt à sauter à la gorge du premier venu, j’appartiens au peuple des gargouilles, postées comme des sentinelles diaboliques à tous les angles de la cathédrale. Malgré le temps qui a usé mon visage, j’arrive encore à inspirer l’effroi. Pourtant ma terrible mâchoire de pierre ne sert qu’à faire couler l’eau de pluie qui ruissèle du toit. »

« A en juger par ma cape et mon chapeau, je suis un gentilhomme de bonne famille…Comment ? Le nom de « De Massaut » ne vous dit rien ! Vers 1520, nous étions riches et puissants. C’est l’archidiacre Gilibert De Massaut qui a fait sculpter les 13 portraits dans les médaillons…ils furent tous martelés au cours de guerres …sauf le mien, voila bien le mystère !»

« Ouah ! Quel sculpteur a eu l'idée saugrenue de me placer moi, un chien si délicat, sous la corniche d'angle juste à côté de ce gros lion ?! Dès que la nuit tombe il rugit et me montre ses dents. Mais, foi de bouvier, il est tombé sur un os : j'y suis j'y reste ! »

«  Moi, le lion, me voilà bien loin des savanes de l’Afrique !
Tandis que mes cousins du Sud se prélassent au soleil, je suis perché au sommet de cette satanée porte depuis plus de 350 ans. Sous la pluie, le vent et parfois même la neige je reste parfaitement immobile. Tu ne m’entendras même pas rugir, car je tiens dans ma gueule un blason…m’aurais-tu remarqué ? »

« M’aurais-tu déjà découverte ! Pourtant je suis bien discrète, regardant impassiblement les passants qui défilent chaque jour dans la rue St-James sans même me jeter un regard.
Mon visage était-il placé ici dès l’origine ou y fut-il mis par la suite ? Je ne peux même pas répondre à cette question… Je suis là depuis si longtemps que j’en ai perdu la mémoire. »

« Si tu supposes qu’il ne nage dans le Lot que des poissons, c’est bien mal connaître ses mystères.
Moi, j’ai quitté la rivière il y a longtemps, on rigole beaucoup plus en ville ! Et je ne descendrais de cette fenêtre pour rien au monde.
Si tu ne m’as toujours pas trouvée, console toi ! Les sirènes sont toujours difficiles à voir.

« Je suis un bouffon, mi-conteur mi-amuseur public. Un jour, le maître de cette maison, une sorte de mage, me fit venir pour animer sa soirée. Mais la grimace que je lui fis ne lui plut pas et il me condamna à rester pétrifié près de la porte d'entrée de sa maison ! »

« Je m'appelle Robert, le valet de maître Issala, juge au tribunal. Chaque matin, avant de le rejoindre, je goûte un fromage chez Estève le fromager de la Grand Rue. Mes joues sont devenues si grosses qu'on m'appelle le « joufflu d'Issala » et qu'on a sculpté mon portrait au dessus de la porte. »