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Les Dolmens de Miers

Culturel, Itinéraire d'interprétation, Promenades et Randonnées (PR) à Miers
6.6 km
Pédestre
2h 30min
Facile
  • Au départ de l’archéosite des Fieux, voyagez dans le temps et cheminez le long de dolmens du causse de Gramat.

    Au sud de Miers, le paysage vallonné, verdoyant, bocager, parcouru par des cours d’eau est caractéristique du « Limargue » et de ses terrains rendus imperméables par la présence d’argiles. Les terres y sont riches, propices à la culture et à l’élevage bovin. Au Nord, c’est le “Causse” où la roche calcaire affleure partout.
    - Découvrez le patrimoine de ce circuit sur l’Appli «...
    Au départ de l’archéosite des Fieux, voyagez dans le temps et cheminez le long de dolmens du causse de Gramat.

    Au sud de Miers, le paysage vallonné, verdoyant, bocager, parcouru par des cours d’eau est caractéristique du « Limargue » et de ses terrains rendus imperméables par la présence d’argiles. Les terres y sont riches, propices à la culture et à l’élevage bovin. Au Nord, c’est le “Causse” où la roche calcaire affleure partout.
    - Découvrez le patrimoine de ce circuit sur l’Appli « Circuits Lot & Dordogne » et sur les panneaux d’interprétation qui équipent le parcours avec une fiche téléchargeable sur : www.parc-causses-du-quercy.fr
Points d'intérêt
1 Archéosite des Fieux
Situé sur le causse de Gramat, le site archéologique des Fieux abrite une cavité naturelle utilisée comme piège à gibier par les hommes préhistoriques pendant près de 80 000 ans. La cavité contient aussi une grotte ornée de peintures et de gravures.

L’Archéosite des Fieux témoigne des traces d’une occupation humaine qui s’étend sur plusieurs dizaines de millénaires et qui a investi différents lieux du site. Ce fut un important espace de chasse et d’habitat temporaire, depuis l’homme de Néandertal jusqu’à l’Homme moderne (dit de Cro-Magnon). Piège à faune pour le premier, abri et lieu d’expression artistique pour le second, les Fieux sont un site exceptionnel pour comprendre la vie matérielle et spirituelle des hommes préhistoriques, sur une longue durée.

La grotte ornée fut la première découverte du site en 1964 par des membres du Spéléo-Club de Bergerac intrigués par un «trou de renard».
POI 1- gisement archéo credit association Flint's Lot.JPG POI 1- bouquetin gravé © Photo. Jean-François Peiré - DRAC Midi-Pyrénées..JPG POI 1 - main négative© Photo. Jean-François Peiré - DRAC Midi-Pyrénées..jpg
2 Le hameau de Barrières
Au sein du Causse de Gramat, les ruines du hameau de Barrières constituent un ensemble patrimonial quasi unique en Quercy n’ayant subi aucune modification depuis son abandon progressif au début du 20e s. Les crises agricoles et la Première Guerre mondiale ont conduit à sa désertion. Il comportait une dizaine de maisons avec leurs dépendances agricoles.

Le hameau de Barrières tire son nom de son implantation en limite du domaine du prieuré Saint-Jean des Fieux (1297-1624), dont les bâtiments sont situés à moins d’un kilomètre. L’abandon du hameau est progressif : 47 habitants en 1911, 9 en 1921 et 2 en 1946. La dernière habitante permanente décède en 2001. La période de constitution du hameau est probablement postérieure au fonctionnement du prieuré. Depuis 2015, l’association Déclam restaure les bâtiments, notamment dans le cadre de chantiers européens.

Le cadastre de 1824 permet de connaître la fonction des différents bâtiments aujourd’hui ruinés (étable, grange, maison) et leurs propriétaires.
POI 2 - vue aérienne Barrières.JPG POI 2 - grange dans le hameau credit Patrick Thiot.JPG POI 2 - Concert dans le hameau credit P.Monniaux PNRCQ.JPG POI 2 - Ambiance dans le hameau credit P.Monniaux PNRCQ.JPG
3 Le dolmen de Barrière 1
Ce dolmen inclus dans un tumulus de 23m de diamètre ne possède plus la grande dalle horizontale qui le recouvrait (table). Il fait partie des 3 du secteur de Barrières. Son édification est datée d’environ 5000 ans. Les ossements et objets trouvés à l’intérieur dateraient de 2600 ans, témoignant de la réutilisation de ce type d’ouvrage.

Du grec méga (grand) et lithos (pierre), le mégalithe désigne des blocs de pierres seules ou assemblées. Le mégalithisme est un phénomène qui est apparu dans le monde entier à diverses époques. En France, la monumentalité de ses dolmens et leur ancienneté ont fait de la Bretagne la région emblématique du mégalithisme. C’est cependant la région des Causses, du Quercy à l’Ardèche, qui offre la plus grande concentration au monde de mégalithes. Avec ses 600 dolmens et menhirs, le Lot est le 3ème département quant à la densité de ces monuments de pierre.

La table manquante, où est-elle passée ? Si vous êtes un peu curieux un panneau vous donnera la réponse ! Vous en apprendrez davantage sur le mode de vie à l’époque des dolmens...
POI 3 -Cairn de Gavrinis, Bretagne.jpg POI 3 - gravure de mégalithe à Madagascar.JPG
4 Les pelouses sèches
Les pelouses sèches sont ces étendues rases de plantes herbacées, parsemées d’arbustes, typiques des Causses où les sols minces et pauvres sont propices au développement de petites graminées. Ici, les terrains calcaires drainants accentuent la sécheresse estivale. Les pelouses sèches abritent une faune et une flore adaptées à ces conditions particulières.

Les pelouses sèches sont les plus emblématiques des milieux naturels des Causses du Quercy. Issues de siècles d’interactions étroites entre l’Homme et la nature, les pelouses sèches racontent une grande partie de l’histoire de nos Causses : histoire naturelle comme histoire humaine. L’élevage principale activité ancestrale des Causses a façonné ce paysage si particulier, permettant à une multitude d’espèces remarquables et parfois rares de se maintenir encore aujourd’hui comme le Lézard oscellé ou l’Oedicnème criard mais aussi une vingtaine d’espèces d’orchidées différentes.

Sans une pression de pâturage suffisante, qui limite la pousse naturelle des arbres et arbustes, les pelouses sèches évoluent vers une forêt de chênes pubescents.
POI 4 - photo générale credit PNRCQ.jpg POI 4- Lézard ocellé (Timon lepidus) - Romain DESCHAMPS.JPG POI 4- Oedicnème criard-TGabet.jpg.jpg POI 4- Orchis pyramidale (Anacamptis pyramidalis) - Romain DESCHAMPS (6).JPG
5 Entre Causse et Limargue
Dans ce lieu se rencontrent 2 paysages contrastés : le Causse et le Limargue. Ce dernier, où est établi le village de Miers, se caractérise par ses paysages bocagers et verdoyants sillonnés de ruisseaux. Les causses sont de vastes plateaux calcaires où la roche affleure et l’eau circule essentiellement dans les profondeurs.

Ici, la faille de Padirac sépare le paysage d’est en ouest. Cette ligne de contact entre les terrains fissurés du causse calcaire et ceux imperméables du Limargue, favorise la pénétration des ruisseaux sous terre. Le lieu où le cours d’eau disparait s’appelle une perte. A son aval, se forment ainsi des réseaux souterrains de plusieurs kilomètres. Par exemple, la rivière souterraine de Padirac.
POI 5 - Paysage Causse Gramat © Lot Tourisme C. Novello.jpg POi 5 - Paysage Limargue ZMZ©www.zmz.fr.jpg
6 Le dolmen de Sabadel
Au dolmen de Sabadel ne subsiste de la chambre funéraire que la dalle de chevet (pierre du fond, opposée à l’entrée) et le support latéral. Par contre son tumulus est encore bien visible. Les dolmens étaient des sépultures collectives. Ils ont été utilisés durant plusieurs siècles et ont connu de nombreuses inhumations successives.

Au néolithique, les hommes ne sont plus nomades mais sédentaires : de chasseurs-cueilleurs, ils deviennent agriculteurs et éleveurs et produisent leur nourriture. Ils construisent des villages. Pour ce faire, ils vont déboiser de vastes clairières et utiliser le bois pour la construction des habitats. Avec cette sédentarisation, les hommes vont aménager des nécropoles pour enterrer leurs défunts donnant lieu à la construction de dolmens protégés par des tumulus. Ces derniers servaient à la construction de l’ensemble et notamment à déplacer la dalle de couverture.

Lors de fouilles, des objets ont été retrouvé dans les dolmens, quelques exemples sont notés sur le panneau du PNR. Quels objets ont été découvert tout près à Alvignac et Gramat?
POI 6- image 1 village néolithique dessin.JPG POI 6- image 2 village néolithique reconstitution.jpg POI 6- image 3 village néolithique reconstitution Chypre.jpg
7 Le dolmen de la Pierre levée
C’est l’un des plus majestueux dolmens du Lot, inscrit aux Monuments Historique, il se distingue par ses dimensions et sa préservation. L'ensemble est dans un cairn (tumulus) de 2m de haut sur 25m de diamètre. La chambre funéraire est close par des orthostates (pierres dressées) de plus d’1,50m, la table pèse 20t, la dalle de chevet est taillée pour fermer la chambre.

Nous finissons bientôt notre voyage à l’époque du mégalithisme, une époque bien lointaine et mystérieuse… D’ailleurs, il est amusant de relever un bel anachronisme concernant cette période, dans Les aventures d’Astérix et Obélix, initiées par Uderzo et Goscinny. Et oui, les Gaulois n’ont jamais taillé des menhirs ! Leurs histoires se déroulent à l’époque de Jules César, vers 50 avant JC alors que les menhirs sont érigés vers 3500-5000 ans avant JC. De même dans les croyances populaires, les Celtes ont construit les mégalithes, mais ils n’ont investi l’Europe de l’ouest que vers le 8e s. avant JC.
POI 7 - image 1 tumulus du Gros Dognon.jpg POI 7 - image 2 tumulus B de la Boixe.jpg POI 7 - image 3 Obélix menhir.jpg
8 Lac de Saint Namphaise
Les lacs de Saint Namphaise font partie intégrante de l’identité du territoire des Causses du Quercy. Ces ouvrages creusés dans la dalle calcaire sont généralement de forme rectangulaire. Ils présentent 3 côtés verticaux, sur une hauteur dépassant rarement le mètre, tandis que le quatrième, en pente douce, offre un accès aux bêtes venant s'abreuver.

Ces lacs tirent leur nom à une légende : un chevalier de l’armée de Charlemagne nommé Namphaise choisit de finir sa vie en Quercy. L’eau manquant aux bergers, il creusa des petits bassins peu profonds remplis par le ruissellement de l’eau de pluie.
Toute une faune sauvage est associée à ces pièces d’eau dormante. Les animaux, depuis les insectes microscopiques jusqu’aux grands mammifères, sont nombreux à fréquenter ce milieu, occasionnellement ou de façon permanente. Parmi les espèces que l’on y rencontre : tritons, grenouilles, rainettes, libellules, sans oublier les herbiers aquatiques

L’importance de l’eau sur les causses modifie la perception de ces pièces d’eau, relevant plus d’une mare que d’un lac.
POI 8 -  Potamot_dense_©Yannick Gouguenheim - image-riviere.com PNRCQ.jpg POI 8 - lac à sec.jpg POI 8 - Rainette méridionale Hyla meridionalis © Anais Aellen PNRCQ2.JPG POI 8-  Triton marbré (Triturus marmoratus) Anaïs Aellen PNCRQ.JPG POI 8- Couleuvre à collier (Natrix natrix) - Romain DESCHAMPS (2).JPG
9 Le dolmen de Barrière 2
Ici, le tumulus a disparu laissant 2 orthostates : le chevet et la dalle droite portant toujours la table, comme une tour précaire pourtant érigée il y a bien longtemps. De nombreuses croyances et légendes ont entouré les dolmens, lieux souvent mystiques aux créatures imaginaires...

Mais l’archéologie a démontré que ces mégalithes remontent au Néolithique, que les dolmens étaient des tombes collectives signe de la sédentarisation des populations. En effet, l’homme pratique l’agriculture : culture de céréales (blé, orge, lin, pavot) et de légumineuses (pois, lentilles). Il fait de l’élevage et domestique des animaux comme le chien, le mouton, la chèvre, le porc ou le bœuf par exemple. Ainsi les populations s’installent et se développent en petits villages. Les dolmens sont donc une trace de leurs occupations sédentaires.
POI 9- image 1 village néolithique.jpg POI 9- image 2 croissant fertile.jpg POI 9- image 3 croissant fertile 2.jpg
10 Petite igue de Barrières
Dans les Causses du Quercy, une igue ou cloup désigne un puits naturel vertical. La petite igue, ici, mesure 3-4 m de profondeur et est rapidement bouchée. A 200m au sud-est s’ouvre l’igue de Barrières, profond de 40m, explorée en 1890 par les assistants d'Édouard-Alfred Martel (spéléologue découvreur de la rivière souterraine et galeries du gouffre de Padirac).

Les causses sont un territoire « karstique », où le sol calcaire subit une forme d’érosion très particulière par le travail de l’eau et la dissolution progressive du calcaire, car cette roche est soluble dans une eau chargée en CO².
L’eau s’infiltre par les nombreuses discontinuités dans la roche et élargi les fissures pour creuser, au bout de plusieurs milliers d’années, un réseau souterrain de galeries et de grottes entraînant localement des formes de surface originales : dolines, gouffres ou igues. Aride en surface le karst abrite un réseau hydrographique dans ses profondeurs.

Plus de 2200 cavités sont recensées dans le Lot. De nombreuses rivières souterraines courent sur des kilomètres comme le gouffre de Padirac avec plus de 41 km de réseau.
POI 10 - navigation rivière souterraine-credit JF Fabriol.jpg POI 10 - petite igue.jpg POI 10 - SpéléoIgue enfant r©R.Béchu_PNRCQ.jpg POI 10 - spéléologues sur le causse © Alexis Mestre.jpg POI 10- paysage karstique.jpg POI 10- Rivière souterrain ©J-F Fabriol.jpg
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