Tantôt en bordure de rivière, tantôt en surplomb des falaises offrant de majestueux panormamas, ce circuit vous mènera de Cahors à Saint Cirq Lapopie en longeant la vallée du Lot.
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Points d'intérêt
1Pont Valentré
2Laroque des Arcs
3Saint Géry
4Saint-Cirq-Lapopie
5Château des Anglais
6Vers
7Belvédère du Mont Saint-Cyr
8Pont Louis Philippe
1Pont Valentré
Monument emblématique de Cahors, le pont Valentré fut bâti à partir de 1308 à l'initiative des consuls de la cité. Entièrement construit en pierre de taille, il fait 172 m de longueur, comprend 8 arches et 3 tours, ces dernières culminant à plus de 40 m au dessus du niveau de l'eau.
La légende attribue à Satan l'achèvement du pont. Un petit diable a été sculpté au 19e s. au sommet de l'une des tours : saurez-vous le trouver ?
L'origine de la construction du pont est sans doute liée à la volonté des consuls de créer un nouveau quartier à l'ouest de la presqu'île. Achevé vers 1380, il fut toujours entretenu. Classé Monument Historique dès 1841 par Prosper Mérimée, il est restauré à partir de 1879 par l'architecte Paul Gout, qui en renforce quelque peu l'aspect militaire. En 1998, le pont a été inscrit par l'UNESCO sur la liste du patrimoine mondial au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Implanté au confluent du Lot et du ruisseau de Laroque, le village s’organise en deux quartiers, s’étendant des berges vers la combe de Valroufié. Un ancien donjon seigneurial, bâti au 13e s. par la puissante famille de Gourdon, verrouille l’entrée du bourg médiéval. Il aurait commandé le péage lié au passage de la route jusqu’au début du 14e s., d’où son surnom de « tour à péage ».
Le village doit son nom à la fortification de falaise, la « roque », ainsi qu’à la présence, des siècles durant, d’arches du pont de l’aqueduc gallo-romain qui conduisait l’eau jusqu’à Cahors.
Sous la chapelle Saint-Roch, bâtie en 1842, se nichent les restes d’une fortification semi-troglodytique, ou « château des anglais ». En contrebas, près de la cale d’embarquement, se trouvent un moulin du 17e s. et ancien manoir à pigeonnier. L’église actuelle (1888) a été édifiée en remplacement de l’église Notre-Dame du 15e s. dont le chœur, dernier vestige apparent, veille sur le cimetière. Pour s’y rendre, un passage est aménagé sous l’ancien couvent des Récollets, construit en brique dans la 1ère moitié du 17e s. L’église, séparée de l’édifice par la route, a été vendue comme bien national à la Révolution.
3Saint Géry
Le village, connu pour son cirque de falaises, conserve la mémoire de l’ancienne voie de chemin de fer reliant Cahors à Capdenac, dans la haute vallée du Lot. L’ancienne gare, transformée en musée, était une étape de ravitaillement en eau des locomotives à vapeur. Elle était ainsi équipée d’une grue hydraulique et d’un château d’eau, encore visibles aujourd’hui.
Achevée en 1886, la voie ferrée a bouleversé les modes de transport des personnes et des marchandises dans toute la vallée. L’arrivé du train a sonné le déclin de la batellerie, demeurée dangereuse et irrégulière malgré les aménagements de la rivière effectués au 19e s. et lors des précédentes tentatives de régularisation de son cours. En 20 ans, le rail a mis un terme au commerce fluvial, avant d’être à son tour supplanté par les avantages de la route et des transports individuels. La voie a été fermée en 1989, exploitée un temps en ligne touristique, avant de céder à la navigation une nouvelle place d’honneur.
4Saint-Cirq-Lapopie
Les vestiges du fort seigneurial de Saint-Cirq-Lapopie, abandonné au 16e s., s'étendent sur l'étroit éperon rocheux qui domine les falaises du Lot, l’église, ainsi que les anciens quartiers du bourg médiéval. Son caractère pittoresque et préservé est à l’origine de l’engouement de personnalités du monde de l’Art qui ont initié la revalorisation du village.
Médiévaux, modernes ou contemporains, des visages sculptés dans la pierre et le bois habitent les ruelles escarpées du village, et ne demandent qu’à être vus : saurez-vous les retrouver?
Occupé et sans doute fortifié depuis le Haut Moyen Age, le site est partagé à partir du 13e s. entre 3 familles de seigneurs dominants : les Lapopie, les Cardaillac et les Gourdon, qui construisent chacun leur propre château. Des maisons fortes sont édifiées à proximité, bordées d’habitations médiévales en grande majorité rebâties après la guerre de Cent Ans : leur conservation permet d’apprécier l’évolution de l’architecture du 12e au 16e s. L’église Saint-Cyr et Sainte-Juliette est reconstruite en style gothique au 16e s. autour du chœur de la chapelle romane, ornée de sculptures et de peintures murales.
5Château des Anglais
Située sur la rive opposée au village, le « Château des anglais » est ce que l’on appelle une roque, une fortification de la falaise créant un abri troglodytique. Ces édifices, présents dans les vallées du Lot, du Célé et de la Dordogne, existaient bien avant la guerre de Cent ans, parfois dès le 12e s. et faisaient partie d’un réseau de fondation des premières seigneuries.
Traditionnellement appelées « Défilé des anglais », les falaises auraient permis la retraite de troupes par l’arrière de la grotte fortifiée, qui dissimule un accès vers le causse.
Dans les temps d’insécurité, les roques ont généralement servi de refuge aux populations locales. Celle de Bouziès, fortement restaurée, a pu être le lieu de prélèvement d’un droit de passage, levé par le seigneur sur la traversée de la rivière, matérialisant ainsi son droit sur le territoire.
Accessibles depuis l’est du village en remontant la rivière, les falaises de Ganil abritent un chemin de halage taillé dans le roc de 1843 à 1847 et menant à Saint-Cirq-Lapopie. La création de la voie ferrée Cahors-Capdenac, dont témoigne le pont métallique, a progressivement condamné l’usage du chemin par les mariniers.
6Vers
Le bourg est niché au creux d’un cirque de falaises, à la confluence du Lot et de la rivière Vers, qui traverse le village en une succession de cascades. Les escarpements rocheux de la côte de Cours abritent les vestiges de l’aqueduc gallo-romain qui alimentait en eau les thermes de Cahors, tandis qu’en direction de saint-Géry, un « château des anglais » domine la vallée.
Des traces du bourg médiéval sont parfois visibles dans la maçonnerie des maisons : portes en arc brisé, en accolade, archères cruciformes… à vous de les retrouver !
Long de 33km, l’aqueduc a été mis en service dans les années 30-40 de notre ère, et abandonné faute d’entretien à la fin du 5e s. L’eau était captée en amont avant d’être acheminée dans des conduites taillées dans la roche ou maçonnées, comme celles que l’on peut apercevoir depuis le pont de Béars. Au cœur du village, un hôtel situé en bord de rivière conserve les restes d’un château du 14e s. Aux alentours, de belles demeures de vignerons témoignent de l’activité viticole antérieure à la crise du phylloxera. On les reconnait à la présence d’un bolet, un porche couvert accessible par un escalier.
7Belvédère du Mont Saint-Cyr
Dominant Cahors au Sud-Est du méandre, le Mont Saint-Cyr est un massif de causse calcaire bordé de vallées sèches appelées combes et dont la frange nord descend en pente raide vers le Lot par ce qu'on appelle une cévenne. La partie la plus haute est aménagée en belvédère.
En raison de son intérêt écologique, paysager et patrimonial, le site du Mont Saint-Cyr est en cours de classement comme Espace Naturel Sensible.
Du haut du belvédère on a une vue exceptionnelle sur la vallée. On comprend que la ville de Cahors, ceinturée par la boucle du Lot, est bipartite : le côté Est, aux rues resserrées autour de la cathédrale, correspond à la ville médiévale ; au delà de la ligne verte du boulevard Gambetta, la partie Ouest, complétée par le pont Valentré, est beaucoup plus aérée : c'est la ville du 19e s.
Au delà de Cahors, on aperçoit le château de Mercuès, ancienne résidence épiscopale, et les carrières de pierre de Crayssac.
8Pont Louis Philippe
Le pont Louis-Philippe a été bâti entre 1834 et 1838 dans l'axe du boulevard pour remplacer l'ancien pont vieux, dont les vestiges ruinés se trouvaient 100 m en amont. Cet élégant ouvrage est construit en pierre de taille et comporte 5 arches en anse de panier retombant sur d'épaisses piles.
L'ouvrage d'art, construit en calcaire gréseux de couleur ocre-jaune provenant de Frayssinet-le-Gélat (Bouriane), a été inauguré en grande pompe le 1er mai 1838, sous les auspices des autorités civiles et religieuses. Conçu par les ingénieurs Pellegrini et Andral, il symbolisait alors la ville nouvelle ouverte sur le boulevard, devenu le principal axe de Cahors. La reine Marie-Amélie, épouse du roi Louis-Philippe, finança la statue de Notre-Dame-du-Bon-Voyage placée au sud du pont.