Ce parcours vous invite à explorer Rocamadour, où chaque pas vous transporte dans un passé riche et mystique. En suivant les traces des pèlerins qui ont parcouru ce chemin depuis des siècles, vous découvrirez les secrets de cette cité fascinante.
Rocamadour vous ouvre ses portes, prêt à vous dévoiler ses légendes, sa spiritualité et sa beauté sans pareille. Embarquez pour une aventure inoubliable et laissez-vous envoûter par le charme intemporel de cette cité exceptionnelle.
Départ
Rocamadour
Accès
Gare Ferroviaire
:
Rocamadour - Padirac
à
3.5
km
Arrêt LIO Car
:
ROCAMADOUR - Bourg L'Hospitalet
à
245
m
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Points d'intérêt
1L'Hospitalet
2Un village et un site d'exception
3La voie Sainte
4La porte du Figuier
5Une maison médiévale de la Cité
6La porte Salmon
7Le Grand Escalier
8La maison de la Pommette
9Le parvis du sanctuaire
10L'esplanade Michelet
11Le chemin de croix
12Le château de Rocamadour
13Le canyon de l'Alzou
14L'aire de battage
1L'Hospitalet
Occupé depuis la Préhistoire, ce site sauvage favorise la présence d’un ermitage dont le modeste oratoire à la Vierge abrité par la falaise est mentionné dès le 11e s. Un siècle plus tard, un pèlerinage à la Vierge prend un essor exceptionnel.
Avant d’accéder aux sanctuaires, les pèlerins peuvent se reposer et être soignés dans des hôpitaux. Ces ruines sont celles de l’Hôpital Saint-Jean datant du 13e s. qui accueillait les pélerins venus du nord.
A proximité, le « champ des pauvres » était le lieu d'inhumation des pèlerins de condition modeste.
Deux autres lieux offraient aussi des soins aux pélerins : l’hôpital Notre-Dame au centre de la ville et l’Hôpital Saint-Jacques de Magès au sud.
2Un village et un site d'exception
Au cœur de la nature sauvage du canyon de l'Alzou, accroché à des talus raides et une roche monumentale, Rocamadour est un village d'exception. Le sanctuaire flanqué au roc domine le bourg étiré en rue unique remontant vers l'est jusqu'au plateau. En surplomb, remparts et château surveillent les lieux.
A Rocamadour, ne faisant qu'une, nature et architecture se subliment mutuellement. Ici éclatent un art de la mise en scène architecturale et des savoir-faire de construction en site difficile imaginés au Moyen-âge. Sacré par ses sanctuaires, le site possède aussi une dimension symbolique attachée à son roc. Son nom dérive du latin Roca major – le plus grand rocher -. Il fait référence à un rocher émergeant au sein du paysage remarquable par ses dimensions.
3La voie Sainte
Après avoir franchi la porte de l'hôpital, c'est par cette voie que les milliers de pèlerins affluant à Rocamadour au Moyen-âge pénètrent dans la cité. Ces derniers partent sur les chemins dans l'espoir d'obtenir un miracle ou la rémission de leurs péchés. Dès le 12e s., les pèlerins sont protégés par une loi, la « lex peregrinorum », leur assurant gîte et couvert.
En 1166 on découvre dans la roche un corps identifié comme celui de Saint Amadour. En 1172, l'abbé Géraud d'Escorailles ordonne l'écriture du « livre des miracles de Notre-Dame de Rocamadour », qui recense 126 miracles attribués à la vierge. Ce livre est diffusé à une telle échelle qu'il en existe toujours pas moins de cinq copies du 12e siècle à la Bibliothèque Nationale. Ces histoires miraculeuses se répandent dans toute la chrétienté grâce aux troubadours qui les chantent sur les chemins. Peu à peu, de nombreux pèlerins désireux d'assister à l'un de ces miracles affluent jusqu'à Rocamadour.
4La porte du Figuier
La porte du Figuier marque l’entrée dans la cité médiévale de Rocamadour et prend part au système défensif du site. Son ouverture en arc brisé est typique du Moyen âge. Elle était fermée par une porte en bois bloquée par une barre qui s'insérait dans les trous barriers de part et d'autre de la porte.
Pour se protéger d'éventuelles attaques, un réseau de six portes monumentales ferment l’accès à la cité. Côté vallée, les façades aveugles des maisons de la rue de la Couronnerie forment rempart. La défense de la cité religieuse était assurée à plusieurs niveaux : en bas, le fort de la Carreta, aujourd'hui disparu, un donjon au niveau des sanctuaires et les remparts du château sur le haut du rocher.
5Une maison médiévale de la Cité
L'édifice au fond de la cour est un bon exemple de maison médiévale de la Cité. La maçonnerie soignée en pierre de taille et la porte en arc brisé du rez-de-chaussée sont typiques du 14e s. A l'étage, on observe la trace d'une autre petite porte en arc brisé qui desservait un balcon en bois.
L'édifice est vraisemblablement le corps arrière d'un ensemble agencé autour d'une cour comme fréquemment au Moyen-âge, le corps de bâtiment aligné sur rue n'étant à présent plus visible. La façade illustre l'évolution de l'architecture au fil des siècles. La grande fenêtre à meneaux – c'est à dire divisée en quatre partie par un pilier et une traverse de pierre - remplace au 15e s. une baie plus ancienne.
6La porte Salmon
La porte Salmon fait partie du réseau des portes monumentales qui protègent l’accès à la cité et aux sanctuaires. Son nom signifie saumon en occitan. Cela fait sans doute référence à ce poisson que l’on trouvait en abondance dans les rivières au Moyen-âge.
Cette porte barre la rue de la Couronnerie, artère principale de la cité médiévale et commerçante. Elle s’intègre dans une épaisse muraille qui rejoint la paroi rocheuse dans le prolongement du mur de la porte Saint-Martial, fermant plus haut, l’accès aux sanctuaires. Elle mesure x m de hauteur avec un passage de 2,80m de largeur. Sa particularité est d’être surmontée d’un poste de garde. Une tour d’escalier accolée a été ajoutée plus tard sur l’emplacement laissé libre par la destruction d’une maison forte surplombant l’Alzou.
7Le Grand Escalier
Après avoir traversé le village, les pèlerins atteignent enfin une épreuve majeure de leur périple : le grand escalier. Les pèlerins gravissent alors les 216 marches à genoux, récitant une prière à chaque marche. Au pied de l’escalier se trouvait le fort de Carreta construit au 14e s. et qui permettait un premier contrôle des pèlerins.
Si la plupart des pèlerins sont volontaires, certains font le pèlerinage à la suite d'une condamnation. Ils montent les escaliers à genoux, portant aux poignets et aux chevilles de lourdes chaînes. Arrivés au sanctuaire, un prêtre les libére. Les chaînes sont parfois offertes à Notre Dame de Rocamadour en remerciement. Deux d'entre elles sont toujours pendues au mur de la chapelle Notre Dame. Parmi les nombreux pèlerins qui ont gravi les escaliers à travers les siècles, on retrouve Henri II Plantagenêt, Simon de Montfort ou encore Saint-Louis et Blanche de Castille.
8La maison de la Pommette
La maison de la Pommette est bâtie au 12ème siècle. Remaniée au 15ème siècle, les grandes arcades murées sont les vestiges d'une ancienne boutique. À l'étage, les fenêtres à croisées ornent la "aula", l'étage noble. Accrochée à la paroi rocheuse, on aperçoit la « maison à Marie » érigée au 19ème siècle sur les ruines d'un ancien édifice médiéval.
Autrefois, la maison de la Pommette faisait partie d'un quartier d'artisans et de commerçants qui a depuis disparu. La rue, nommée "rue de la mercerie", rappelle le rôle commercial de cet ancien quartier. C'est dans cette rue que les artisans fabriquaient les "sportelles", des médailles ovales reproduisant un sceau avec la vierge assise sur un trône tenant un sceptre et l'enfant Jésus.
9Le parvis du sanctuaire
La cité religieuse est un univers autonome d’une étonnante complexité suspendue à près de 100m au-dessus de l’Alzou. Au fil des siècles, ses constructeurs déploient des trésors d’ingéniosité utilisant au mieux une terrasse rocheuse étroite. L’église Saint-Sauveur et les chapelles Notre-Dame et Saint-Michel sont logées sous l’avancée du rocher en position semi-troglodytique. Les autres constructions les enserrent donnant l’impression de « ville murée ». L’insertion parfaite du sanctuaire au paysage renforce la dimension sacrée du site.
En face de l'escalier, l’église Saint-Amadour supporte la basilique Saint-Sauveur. Sur le parvis supérieur, la chapelle Notre-Dame renferme la Vierge Noire de Rocamadour ! A droite de l'entrée, une fresque du 15e s. représente le « Dit des trois morts et des trois vifs ». A gauche, le tombeau de Saint-Amadour est creusé dans la roche. Au-dessus l’épée Durandal a été plantée dans le rocher. Face à la chapelle, la tour-porche Saint-Michel est surmontée d’une fresque du 12e s. illustrant l’Annonciation et la Visitation.
10L'esplanade Michelet
En 1476, un rocher tombe sur la chapelle Notre-Dame. C'est le premier d'une série de malheurs. Les guerres de religion mettent en péril le sanctuaire catholique de Rocamadour. En 1562 le Capitaine Bessonie attaque Rocamadour et détruit une grande partie du site. Ce n'est qu'au 19e siècle que Rocamadour retrouve sa splendeur passée et entame sa résurrection.
Au début du 19e siècle, Rocamadour est en ruines, abandonné par la plupart des commerçants et des pèlerins. Seules la basilique et 2 chapelles sont encore en activité, et des arbres poussent dans le Grand Escalier. Grâce à l'initiative des abbés Caillau et Chevalt, la restauration et la reconstruction du sanctuaire commence. Les travaux sont financés en partie par l'évêque de Cahors, qui lance en 1855 une loterie pour récolter des fonds. Peu à peu, les pèlerins recommencent à gravir en nombre les marches du Grand Escalier.
11Le chemin de croix
Le Chemin de croix est aménagé au 19e siècle. Il est jalonné de 14 stations, représentant les différentes étapes du martyr du Christ. Elles sont bâties dans un style néo-gothique, caractéristiques du gout du 19e siècle.
Les chantiers de restauration du sanctuaire nécessitent une grande quantité de pierre calcaire. Elle provient d'une carrière ouverte directement sur place. Un chemin relie la carrière au sanctuaire. Parcouru par les ouvriers et les artisans, il est aménagé en 1860 par l'abbé Caillau puis transformé en chemin de croix en 1887 par l'évêque de Cahors. La carrière devient alors la dernière station du Chemin de croix.
12Le château de Rocamadour
Au Moyen-âge, pour se protéger des attaques, l'éperon rocheux de Rocamadour est fermé par une muraille et des tours de guet. Le château, situé à l'extrémité de l'éperon, est construit au 19e siècle par l'abbé Caillau. Aujourd'hui, les remparts offrent une vue imprenable sur la vallée de l'Alzou.
Au Moyen-âge, laisser un ennemi approcher du surplomb rocheux était dangereux. Dès le 13e siècle, une muraille et un édifice défensif sont érigés pour protéger le Sanctuaire. La "vieille masure" du château, est vendue comme bien national en 1796 à la commune puis revendue en 1836 à l'abbé Caillau. Cet édifice devient la maison des missionnaires et des chapelains du pèlerinage en 1850, après avoir été vendu au diocèse de Cahors. En 1895, un clocher avec une horloge est ajouté. Il sonne encore tous les jours un avé Maria à chaque heure pile.
La vallée de l’Alzou a commencé à se former il y a environ 2 millions d’années. Son cours d’eau est temporaire c’est-à-dire qu’il est à sec la plupart du temps. Après son passage à Gramat, la vallée change de physionomie et elle se caractérise alors par un fort encaissement jusqu'à sa confluence avec l'Ouysse. Le nom de canyon est donné à cette partie de l’Alzou.
Après un parcours sur les terrains imperméables du Limargue et à la faveur du contact avec le causse calcaire, l’Alzou se perd sous terre au niveau de la commune de Gramat. La rivière profite des fissures du calcaire qui ont donné naissance à plusieurs pertes pour s’y engouffrer. La suite de son parcours est souterraine avant de rejoindre l'Ouysse. En période de crue, en hiver et au printemps, les pertes ne permettent plus d’absorber la totalité de la rivière : l’Alzou réutilise son ancien lit et l’eau coule au pied de la Cité.
14L'aire de battage
Cet espace dégagé est une aire de battage utilisée jusque dans les années 1950. Ici, les paysans venaient battre les céréales à l’aide d’un fléau pour en faire sortir le grain. Ce lieu témoigne de l’étroit lien qui unit le pèlerinage de Rocamadour à son territoire.
La cité de Rocamadour est liée au territoire qui l’environne. Dès le début du pèlerinage, les moines cisterciens d’Obazine en Corrèze sont les acteurs principaux de l’organisation agricole. Ils implantent dans le Lot un réseau d'exploitations agricoles appelées "granges" : les Alix, à 2km au nord de Rocamadour, Bonnecoste à Calès et la Pannonie à Couzou. L’élevage des ovins, la culture de céréales et de la vigne servent à nourrir les pèlerins de Rocamadour.
On trouve aussi des moulins : 9 sur l’Alzou et 11 sur l’Ouysse destinés à la mouture des céréales ou à la confection d’huile de noix, gérés par les moines et seigneurs locaux.