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Points d'intérêt
1Hôtel de la Monnaie
2Palais Balène
3Hôtel de Viguier d’Auglanat
4Abbatiale Saint-Sauveur
5Place de l’Estang et rue du Canal
6Place Gaillardy
7Hôtel Galiot de Genouillac
8Hôtel Dumont de Sournac
9Maison médiévale n°17 rue de Clermont
10Hôtel médiéval n°41-43 rue Gambetta
11Place Carnot et maison à tourelle
12Place des Écritures
13Place Champollion
14Hôtel de Colomb (Hôtel de Ville) et espace Patrimoine
15Maisons médiévales n°52 et 50 rue Émile-Zola
16Tour du Viguier
17Église Notre-Dame-du-Puy
18Collège-séminaire du Puy
19Vestiges de la citadelle protestante
20Hôtel de Laporte
21Hôtel de Crussol
22Rue Caviale
1Hôtel de la Monnaie
Cet édifice est l’une des plus belles maisons médiévales de la ville. Sa façade sud, authentique, date du milieu du 13e s. Construite en grès, elle possède de nombreuses sculptures et illustre le passage du style roman au style gothique dans l’architecture domestique. Aujourd’hui, « l’hôtel de la Monnaie » accueille l’Office de Tourisme du Pays de Figeac.
Cette maison porte un nom erroné ! Au 19e s., cette demeure a été présentée comme un atelier de frappe monétaire. Il s’agit en fait d’une maison de marchand mais la tradition figeacoise a retenu le nom « hôtel de la Monnaie ».
Lors de sa construction, cette maison est située dans un nouveau quartier à l’habitat très dense (aujourd’hui détruit). Elle témoigne de la richesse de certains marchands figeacois à cette époque : son rez-de-chaussée très haut s’ouvre sur la rue par de grands arcs brisés. Au premier étage se trouve la principale salle de vie et de réception de la famille. Son éclairage est particulièrement étudié : des baies géminées surmontées d’oculi participent au confort des lieux, dont le décor affirme le statut social du propriétaire. Les sculptures privilégient des motifs végétaux.
Cet imposant palais urbain médiéval a été érigé au début du 14e s. La demeure s’ouvre sur la rue par un portail gothique qui pourrait orner la façade d’une église. Au premier étage, les grandes baies sculptées éclairaient une vaste salle de réception. Près de la rivière, une façade des années 1930 rappelle que le palais est récemment devenu un théâtre.
Au cours de son histoire, le palais Balène a notamment servi de temple protestant, de tribunal et de prison, puis de théâtre et de cinéma.
Cette demeure est au Moyen Âge l’une des plus grandes de Figeac. Réservée à la noblesse, elle n’accueillait pas de boutiques. L’édifice s’organisait autour d’une cour intérieure, aujourd’hui couverte. Il comportait quatre corps de bâtiments, dont le principal est l’aile nord, où se situe à l’étage la grande salle du palais. Suite au départ de Figeac de la famille Balène, cet édifice a perdu son usage résidentiel pour devenir bâtiment public et a été très transformé. Aujourd’hui, le palais Balène accueille des rendez-vous culturels variés (expositions, représentations théâtrales).
3Hôtel de Viguier d’Auglanat
Un portail sculpté du 14e s. et une ancienne tourelle d’angle du 15e s. sont les seuls vestiges d’une riche demeure médiévale. La large arcade surbaissée du portail est unique à cette époque à Figeac. Le décor de ce portail est notamment composé de motifs végétaux réalistes très soignés (feuilles de lierre).
Le culot sculpté situé à droite du portail est orné d’un superbe chien sur lequel repose la main d’un homme dont la sculpture est brisée.
La famille aristocratique des Viguier d’Auglanat habite cette demeure au 17e s ; le nom du propriétaire initial est inconnu. Construits au Moyen Âge, le portail monumental et l’ancienne tourelle d’angle conservée à sa gauche appartiennent pleinement au style gothique. Un larmier protège le portail du ruissellement des eaux de pluie et surmonte un blason bûché à la Révolution. Les moulures du portail sont particulièrement raffinées. L’hôtel d’Auglanat, très modifié aux 17e et 19e s. , a aujourd’hui perdu l’essentiel de son architecture médiévale.
4Abbatiale Saint-Sauveur
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L’église Saint-Sauveur est une ancienne abbatiale. Jusqu’à la Révolution, elle accueille une communauté monastique bénédictine, puis devient au début du 19e s. la principale église paroissiale de Figeac. Ce site est l’un des points de départ de la naissance de la ville : au 9e s., la fondation de cette abbaye marque le début du développement de la cité.
Lors des guerres de Religion, en 1576, les protestants s’emparent de l’abbatiale et la pillent.
La construction de l’abbatiale au Moyen Âge est très longue : de la fin du 11e s. au début du 14e s. La lenteur du chantier explique la coexistence des styles roman et gothique. Les parties les plus anciennes sont les niveaux inférieurs de la nef (nombreux chapiteaux romans sculptés). Le chœur et les transepts, gothiques, datent du 13e s. L’abbatiale était au Moyen Âge une église de pèlerinage : sa taille et son plan sont quasiment identiques à ceux de l’abbatiale de Conques. Au sud du transept, l’ancienne salle capitulaire de l’abbaye est transformée en chapelle ornée de boiseries du 17e s.
5Place de l’Estang et rue du Canal
Ce quartier était jusqu’aux années 1950 l’un des plus pittoresques de Figeac. Il était traversé par un canal médiéval alimenté par le Célé et accueillait de nombreuses activités artisanales nécessitant l’exploitation d’un cours d’eau domestiqué (moulins, tanneries…). Sous prétexte d’hygiène, le canal et l’étang furent détruits entre 1947 et 1958.
Le quartier du canal était un quartier populaire au charme profond. Hautes maisons les pieds dans l’eau, petits ponts en pierre et passerelles en bois, passage couvert… Dès le 19e s, le canal inspire les artistes et attire les visiteurs. Après un débat passionné, le canal et des maisons sont sacrifiés pour améliorer la circulation automobile et créer des parkings. Le regret qui a suivi cette disparition a nourri quelques années plus tard la volonté de protéger le patrimoine de Figeac. Aujourd’hui, seules d’anciennes maisons d’artisans rappellent la vocation initiale du quartier.
6Place Gaillardy
Cette place appartenait pleinement au quartier artisanal du canal. Elle est aujourd’hui remarquable par ses maisons à pans de bois dont les plus anciennes, aux n°3 et 5, datent du 15e s. On peut noter la mise en œuvre du pan de bois, qui forme de petites croix de Saint-André, technique caractéristique à Figeac de la fin du Moyen Âge.
Les maisons n°3 et 5 sont parmi les plus anciennes maisons à pans de bois de Figeac (15e s). Cette architecture existait déjà avant la guerre de Cent Ans, mais semble avoir désormais disparu de la ville. Les pans de bois étaient construits rapidement car leurs éléments étaient préfabriqués. La structure en bois, qui pouvait former des motifs géométriques, restait en général visible, alors que le hourdis de brique ou de torchis était souvent caché sous un enduit. Remarquer le soleilho (grenier ouvert) du n°3, un aménagement récurrent de l’architecture figeacoise.
7Hôtel Galiot de Genouillac
Cette maison est le vestige d’une demeure plus imposante détruite au 19e s., ancienne résidence d’un grand ministre du roi François Ier, Jacques, dit Galiot, de Genouillac. L’édifice conserve une architecture et une ornementation Renaissance sobre et discrète (tourelle d’angle au culot sculpté, portail, escalier en vis à rampe hélicoïdale).
Largement détruit en 1841, l’hôtel de Galiot de Genouillac possédait un monumental portail sculpté de style Renaissance, marqué par l’influence de l’architecture de l’Antiquité. Galiot de Genouillac (1465-1546) est un acteur clé de la cour de François Ier et l’un des principaux personnages historiques du Quercy. Il possédait au nord de Figeac le superbe château d’Assier, inspiré des châteaux de la Loire. Militaire à la carrière prestigieuse, comblé d’honneurs, Galiot fut dès le règne de Louis XII grand maître de l’artillerie du royaume. Il s’illustra en 1515 à la bataille de Marignan.
8Hôtel Dumont de Sournac
Cette grande demeure médiévale fut peut-être la résidence d’un riche marchand du 14e s., Guillaume de Bonnes-Mains, à qui le roi Charles IV le Bel confia une mission diplomatique en Égypte. La maison fut transformée au 16e s. (percement de croisées aux étages). Au 18e s., elle appartient à une famille aristocratique qui lui donne son nom actuel.
Cette maison s’est transformée du 13e au 16e s. tout en conservant des caractéristiques de chaque époque. Elle montre comment l’architecture figeacoise a su évoluer harmonieusement. Au rez-de-chaussée rue de Clermont apparaissent d’anciennes arcades de boutiques du 13e s. Au 14e s. est construite la grande cheminée débordante dont le coffre s’élève place Brugel. Enfin, au 16e s., des croisées remplacent aux étages les anciennes baies médiévales et, côté cour, une tour d’escalier en vis et une galerie sont construites pour adapter la maison au goût du jour et améliorer son confort.
9Maison médiévale n°17 rue de Clermont
Cette maison de marchand date de la seconde moitié du 13e s. L’une des arcades du rez-de-chaussée devait donner accès à une cour intérieure. Les fenêtres du premier étage sont ornées de sculptures représentant des végétaux à la fois réalistes et stylisés (vigne), plus tardives que celles de l’hôtel de la Monnaie. Le deuxième étage est érigé au 14e s.
Remarquer une sculpture représentant un lézard ou une salamandre sur le cordon régnant du deuxième étage. Il ne date que de la restauration de la maison, en 2006 !
Dans la chronologie des maisons de Figeac, cette demeure apparaît plus récente que l’hôtel de la Monnaie, où l’influence du style gothique est moins forte. Au premier étage, les baies du n°17 rue de Clermont sont géminées, de forme trilobée et présentent un petit jour. La deuxième baie en partant de la gauche conserve les sculptures médiévales les plus authentiques. Les grandes baies du deuxième étage, plus tardives, sont pleinement gothiques. À noter que, comme plusieurs maisons figeacoises de cette époque, cette demeure a conservé à l’intérieur des traces de décor peint.
10Hôtel médiéval n°41-43 rue Gambetta
Cette demeure est l’une des plus grandes résidences de marchand médiéval aujourd’hui visible à Figeac et l’une des mieux conservées. Caractéristique du 14e s, époque où la ville est la plus prospère, elle est entièrement construite en style gothique. On remarque au premier étage des baies à remplage ornées de sculptures et, au dessus, des baies à croisée.
Quelque soit leur taille, les maisons médiévales de Figeac présentent des caractéristiques communes. Cette demeure est très grande et s’organise autour d’une cour (accessible par l’une des arcades du rez-de-chaussée, les autres s’ouvrant sur des boutiques). Pourtant, sa façade sur rue, bien que très monumentale, respecte une composition précise : grandes baies ouvertes sur la rue, fenêtres à remplage à l’étage noble, croisées au deuxième étage. Noter la présence au dernier niveau d’un grenier ouvert en pierres, un solelho traditionnel dans les maisons figeacoises.
11Place Carnot et maison à tourelle
Cette place est depuis le Moyen Âge l’un des cœurs de la vie commerciale et sociale de Figeac. Située au carrefour de rues importantes de la cité, la place Carnot accueille une halle métallique de 1888, à un emplacement peut-être occupé par une halle depuis le Moyen Âge. La place Carnot est aujourd’hui particulièrement animée le samedi matin, jour de marché.
Deux en une ! Cette place n’est en fait qu’une partie d’une place double située au cœur de Figeac, qui rassemble les actuelles places Carnot et Champollion.
Les maisons qui bordent la place Carnot mêlent les époques et les matériaux de construction. Si les demeures médiévales en pierre ont généralement été remaniées, de nombreuses maisons à pans de bois donnent à la place beaucoup de pittoresque. L’homogénéité des hauteurs des façades participe à l’harmonie de la place. À l’un de ses angles se distingue une maison à tourelle : il s’agit d’une demeure du 17e s. reconstruite sur des bases médiévales. La tourelle indique que la maison appartenait à une famille de seigneurs, à l’occurrence ici de Cajarc. Le solelho est orné de colonnettes.
12Place des Écritures
Cette petite place confronte patrimoine et art contemporain, mémoire de Jean-François Champollion et voyage imaginaire au pays des pharaons. Une grande reproduction de la pierre de Rosette, réalisée par l’artiste Joseph Kosuth en 1990, évoque le travail scientifique de Champollion, l’histoire des écritures et la présence du passé au cœur de la cité.
Champollion n’a jamais vu la pierre de Rosette ! Cédée par les Français aux Anglais à la fin de la campagne d’Égypte, elle est aujourd’hui conservée au British Museum (Londres).
La place des Écritures est l’ancienne cour intérieure d’une grande maison du 13e s. Elle est bordée par une galerie qui s’ouvre sur la place par des arcades gothiques. Très fidèle, la reproduction en grand format de la pierre de Rosette, en granit noir du Zimbabwe, présente le même texte en écritures hiéroglyphique, démotique et grecque. Dans une petite cour attenante apparaît la traduction en français du texte de la pierre de Rosette. La place des Écritures est surplombée par un jardin en terrasses dont les essences évoquent l’Égypte ou le bassin méditerranéen (papyrus…).
13Place Champollion
Cette place est le cœur de Figeac. Bordée d’édifices remarquables, elle raconte près de 1000 ans d’histoire. Ici s’élèvent la plus ancienne maison de la ville (la maison romane du Griffon, de la fin du 12e s.) et la façade aux mille lettres du musée Champollion-Les Écritures du Monde, œuvre contemporaine qui évoque l’universalité de l’écriture.
Malgré les contrastes d’architecture, de taille des maisons et de matériaux de construction, la place Champollion est profondément harmonieuse.
Au n°4, la maison du Griffon est la plus ancienne de Figeac. Elle est remarquable par sa façade sculptée de style roman ornée de figures humaines ou animales, dont la créature fantastique qui a donné son nom à la maison. Au n°5 s’élève une grande maison gothique du 14e s. Elle témoigne de l’enrichissement des familles de marchands figeacois au cours du Moyen Âge.
Réalisé en 2007, l’actuel musée Champollion-Les Écritures du Monde rend hommage au célèbre déchiffreur des hiéroglyphes, né à Figeac en 1790, et retrace l’histoire de la diffusion et de l’évolution de l’écriture dans le monde entier.
14Hôtel de Colomb (Hôtel de Ville) et espace Patrimoine
La Mairie de Figeac occupe un hôtel particulier du 17e s. largement remanié, l’hôtel de Colomb. Conçue entre cour et jardin, cette demeure est avant tout remarquable par sa haute tour d’escalier du 17e s. L’Hôtel de Ville abrite une exposition permanente sur le patrimoine architectural de Figeac, Histoire d’une ville : Figeac (entrée gratuite).
L’hôtel de Colomb est devenu Hôtel de Ville à la fin du 19e s. Si l’édifice conserve des traces médiévales, le bâtiment date pour l’essentiel des 17e, 18e et 19e s. Élément spectaculaire, l’escalier à volées droites, séparées par un mur d’échiffre, logé dans la haute tour, est accessible au public lorsque la Mairie est ouverte. Il laisse imaginer le statut social du propriétaire des lieux sous l’Ancien Régime. Ouvert en saison touristique, l’espace Patrimoine donne les clés de compréhension de l’histoire de Figeac et de son architecture et accueille des expositions temporaires.
Ces deux maisons mitoyennes appartenaient au Moyen Âge à des marchands. Si la maison de gauche, de style gothique, est plus récente que celle de droite, de style roman, leurs architectures présentent des points communs : grandes arcades marchandes au rez-de-chaussée, premier étage percé de baies sculptées qui éclairent la pièce noble de la demeure.
À gauche, la maison n°52 date du 13e s. Elle ressemble beaucoup à l’hôtel de la Monnaie, mais son décor sculpté, très foisonnant, est unique à Figeac. On y observe des visages humains, des animaux et des motifs végétaux. Afin de faire entrer plus de lumière, les baies doubles sont surmontées d’oculi. À droite, la maison n°50, du 12e s., est beaucoup plus sobre. Elle est l’une des plus anciennes maisons de Figeac. Ces fenêtres triples sont dépourvues d’oculi, trahissant un confort encore rudimentaire. Néanmoins, la construction et le décor de la demeure sont déjà de grande qualité.
Au n°52, deux personnages étonnants reposent sur le cordon régnant, sous les fenêtres du premier étage. On dit qu’il s’agit des portraits de l’architecte et du propriétaire, qui ont restauré la maison dans les années 1990 !
16Tour du Viguier
Cette haute tour médiévale s’impose dans le paysage urbain de la colline du Puy. Elle est le principal vestige de la résidence du représentant du roi de France à Figeac au Moyen Âge. Le viguier rendait la justice au nom du roi. Cette tour n’avait pas directement de fonction défensive : elle affirmait symboliquement le prestige du viguier dans la cité.
Remarquez le visage d’un personnage féminin sculpté sur le culot de cette tourelle.
La tour du Viguier a été érigée au début du 14e s., peu après que Philippe le Bel fut devenu le seigneur de la ville en 1302. Au rez-de-chaussée, la grande arcade était l’entrée de la demeure du viguier, qui s’articulait autour d’une cour. Au premier étage, une grande baie éclairait la chapelle privée du viguier : la taille de cette ouverture prouve que la tour n’avait pas de rôle défensif. Sur le côté droit de la tour, un escalier en vis permettait d’accéder au dernier étage de celle-ci.
17Église Notre-Dame-du-Puy
Merci de ne pas utiliser la fonction Audio de votre application à l’intérieur de l’église.
L’église Notre-Dame-du-Puy est sans doute la plus ancienne, en tout cas la plus grande, église paroissiale de Figeac. Au sommet de la colline du Puy, elle domine toute la ville. Dédiée à la Vierge, elle a été entièrement reconstruite au 13e s. Endommagée suite aux guerres de Religion, elle a été partiellement rebâtie au 17e s. et ornée d’œuvres d’art.
Le site de l’église a été mis en valeur très tôt dans l’histoire de la ville. Les vestiges médiévaux du monument sont nombreux sur sa façade ouest et dans le chœur. La nef a été élargie au 17e s. pour favoriser la prédication et solenniser la liturgie. L’ornementation de l’église est essentiellement baroque. Le retable majeur, consacré à l’Assomption de la Vierge, est très spectaculaire : sa composition architecturale, son décor sculpté et ses toiles peintes se marient parfaitement. De nombreuses œuvres d’art témoignent du dynamisme de la Réforme catholique sous le règne de Louis XIV.
Il est possible qu’un lieu de culte soit présent sur ce site dès l’origine de la ville, avant même la fondation de l’abbaye.
18Collège-séminaire du Puy
Lié à Notre-Dame-du-Puy, ce bâtiment est un ancien établissement d’enseignement fondé sous Louis XIV. D’une architecture très sobre, il accueille avant la Révolution un collège-séminaire tenu par des religieux, puis le collège laïc de la ville. Une aile abrite aujourd’hui des salons ornés de boiseries peintes du 17e s. et le musée d’histoire de Figeac.
Cet édifice a accueilli le collège de Figeac pendant trois siècles, de la fin du 17e à la fin du 20e s.
Cet imposant édifice érigé dans les années 1670-80 a été profondément remanié à la fin du 19e s. (notamment avec la destruction de son ancienne chapelle). L’aile sud conserve son architecture du 17e s. L’intérieur est orné de superbes boiseries du 17e s., vestiges de l’ancien appartement d’apparat du collège. Ces boiseries présentent de nombreuses peintures baroques réalisées par des artisans itinérants, d’après des modèles de toiles de maîtres. Dans le même bâtiment, le musée d’histoire de Figeac rassemble des collections diversifiées mises en scène comme un cabinet de curiosité.
19Vestiges de la citadelle protestante
Au pied de Notre-Dame-du-Puy, le long de la rue Saint-Jacques, s’élève un haut et imposant mur construit en pierres de taille. Il s’agit d’un vestige de la citadelle établie par les protestants sur la colline du Puy après leur prise de la ville en 1576. Après le départ des protestants en 1622, les bâtiments de la colline ont été profondément transformés.
Suite aux guerres de Religion, Figeac est restée une ville protestante pendant près de 50 ans. La cité fut même reconnue comme place de sûreté protestante par l’édit de Nantes (1598). De 1576 à 1622, les protestants avaient établi une présence militaire sur la colline du Puy. La grande église médiévale avait même été intégrée à la citadelle et participait à son dispositif défensif. Après le départ des protestants, les fortifications furent démantelées et les bâtiments de la colline reconstruits. Le mur de la rue Saint-Jacques est le dernier témoin de cette citadelle disparue.
20Hôtel de Laporte
Dans la rue Maleville, sur les pentes de la colline de Montferrier intégrée aux fortifications de la ville, s’élève une demeure des 17e et 18e s. remarquable par son pittoresque pontet qui enjambe la rue. Cette petite construction repose sur une croisée d’ogives ornée des armes de la famille Laporte, membres de la noblesse de robe sous l’Ancien Régime.
L’hôtel de Laporte est l’une des demeures aristocratiques de ce quartier aéré, doté de grandes maisons avec jardins. Avant la Révolution, la colline de Montferrier accueille des résidences de la noblesse et des institutions religieuses. Aujourd’hui, le paysage du quartier est particulièrement séduisant : les petites rues ornées de calades serpentent entre les murs des jardins privés et les hôtels particuliers aux portails classiques alternent avec des maisons plus modestes en pierres ou en pans de bois. La colline accueille aussi l’ancien couvent de la Sainte-Famille (19e s.).
21Hôtel de Crussol
Construit au début du 17e s., l’hôtel de Crussol présente une architecture sobre d’une grande noblesse. À l’époque où les protestants contrôlaient la ville, cette demeure appartenait à la famille des Crussol d’Uzès, qui possédait de nombreux châteaux et domaines en Quercy. Les Crussol sont l’une des principales familles aristocratiques françaises.
Au 16e siècle, les Crussol sont par mariage les héritiers de Galiot de Genouillac. Leur résidence figeacoise est un hôtel particulier entre cour et jardin. Elle conserve au rez-de-chaussée d’importantes structures médiévales (arcade en arc brisé…). Remarquer dans la cour l’imposant escalier extérieur orné de colonnes toscanes auxquelles fait écho l’ornementation des soleilhos à colonnettes. Ces aménagements, qui évoquent les loggias des demeures italiennes de la Renaissance, révèlent une recherche de raffinement, malgré la simplicité de l’ornementation de la demeure.
22Rue Caviale
Au Moyen Âge, la rue Caviale était l’une des principales voies de la ville marchande, ouvrant les places de la cité vers la route de Cahors. Les maisons médiévales aux façades sculptées (13e, 15e s.) y sont nombreuses, tout comme les hôtels particuliers des 17e et 18e s. La rue tire son nom de l’une des familles bourgeoises du quartier au Moyen Âge.
Trois demeures sont particulièrement remarquables : au n°30 (actuelle pharmacie), une grande maison présente des fenêtres à croisée sculptées. C’est la seule demeure médiévale de Figeac construite entièrement en pierres après la guerre de Cent Ans. Au n°24 (au-dessus du salon de beauté) s’élève une maison bourgeoise du milieu du 13e s., peut-être l’une des plus grandes résidences de la ville à cette époque. Cet édifice a en partie été détruit lors de la construction de l’hôtel de Salgues (n°22) en 1766. Aujourd’hui sous-préfecture, cet hôtel particulier conserve plusieurs salons ornés de gypseries rocaille.