Avant les premiers villages, avant les chemins et les murets, les dolmens se dressaient déjà sur les causses du Quercy. Ces monuments en pierre sèche, érigés entre -3500 et -2000 avant notre ère, sont les témoins silencieux d’une société néolithique profondément attachée à son territoire.
Le Lot abrite l’une des plus fortes concentrations de dolmens en France : plus de 600 ont été recensés, principalement dans la moitié sud du département. Sur les hauteurs des causses, dans une clairière ou en lisière de sentier, ces monuments funéraires s’inscrivent dans le paysage avec une étonnante sobriété.
Implantés avec soin, ils reflètent un rapport sensible à la nature, à l’eau, aux saisons ; veilleurs discrets de la mémoire des lieux.
Le dolmen de Saint-Cernin, sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, est l’un des plus emblématiques. Tout autour de Limogne-en-Quercy, un dense réseau de dolmens forme un itinéraire de découverte passionnant, entre randonnée et contemplation.
Ce patrimoine mégalithique, fragile et souvent méconnu, est aujourd’hui protégé et valorisé grâce à l’action conjointe du Parc naturel régional, des communes et des associations et du CAUE du Lot. Il offre aux visiteurs curieux une plongée dans la nuit des temps, où l’homme commençait déjà à marquer durablement la terre de ses gestes.
