95 kmau coeur du petit patrimoine
1 journéesans visite
Aujolsdépart de
11 étapeset 25 points d'intérêts
Circuit à faire en toute saison mais plutôt en hiver pour découvrir la truffe.
Le petit patrimoine en pierre lié à la récupération et à l’exploitation de l’eau si précieuse.
Rencontrer les gens d’ici et leur hospitalité.
Découvrir les truffières et la précieuse truffe en hiver ou les iris au printemps.
Le doux soleil du printemps nous accompagne pour cette journée dans le sud du Lot à la découverte du petit patrimoine bâti.
Nous commençons notre circuit à Aujols, petit village à une quinzaine de kilomètres de Cahors situé sur le territoire du Parc naturel régional des causses du Quercy.
Au cœur du village, le lac avec ses 20 lavoirs que l’on nomme « à papillons » est imposant. Ces lavoirs nommés ainsi du fait de leur forme particulière sont un héritage du passé, époque où les lavandières venaient laver leur linge sur ce lieu commun. On imagine bien l’animation autour de ces lavoirs, qui étaient des lieux de rencontre et de convivialité, malgré le caractère ingrat de la lessive.
Depuis le lac, nous apercevons sur le haut du village le clocher de l’église et décidons d’aller voir de plus près. A proximité de l’église, un imposant mur à créneaux se dresse, ce sont les vestiges du château dont les belles pierres de taille donnent une impression de « force ». Nous faisons le tour de l’église et tombons sur un magnifique cerisier en fleur. Ce premier village ne nous laisse pas indifférents, le ton de notre parcours est donné !
En route vers le village voisin de Laburgade avec au préalable un tout petit détour pour aller voir le lac du hameau de l’Escalier. Nous empruntons à droite une petite route sur 200 m qui devient un chemin herbeux pour arriver au lavoir. Nous sommes bien au pays de l’eau et de la pierre !
Nous poursuivons jusqu’à Laburgade et son fameux « chemin des puits ». Une enfilade de petites constructions en pierre sèche ; chacune étant la propriété d’un habitant différent. Encore un bel héritage qui démontre l’importance de l’eau sur ce causse aride.
Ce village a une renommée qui dépasse nos frontières nationales, c’est la capitale de la truffe noire du Quercy (Tuber melanosporum) en hiver. Nous n’aurons donc pas la chance d’assister au rituel et au folklore du marché aux truffes autour de ce précieux champignon. Nous décidons de faire un petit tour du village dont l’église Saint Quirin mérite le coup d’œil. De jolis pigeonniers isolés typiques jalonnent aussi les abords du village.
Nous ne nous attardons pas et prenons la direction de Cahors pour aller jusqu’à la cazelle de Nouel à la sortie du village. Une magnifique réalisation en pierre qui montre encore tout le savoir-faire des gens d’ici.
La caractéristique d’Escamps est la position du village et des hameaux construits autour d’une combe avec en son centre le Grand Lac et ses lavoirs. Nous y avons été accueillis dans une cacophonie de batraciens ! Des dizaines de grenouilles se sont données rendez-vous en ce début de printemps. Nous les entendons encore ! L’architecture de ces « petits patrimoines liés à l’eau » est toujours aussi belle et superbement bien conservée.
Escamps est aussi un lieu de jardins et en particulier celui des Iris avec les « Senteurs du Quercy », des passionnés qui font pousser des dizaines de variétés. Malheureusement pour nous, nous arrivons trop tôt (la floraison est en mai) : pas un Iris à l’horizon des champs ! Dommage, mais l’adresse est à retenir.
Nous poursuivons en direction de Bach et passons par Vaylats où se trouve un couvent habité par des sœurs. Nous serons déçu de n’apercevoir que peu de chose tant le site est fermé. Nous respectons la sérénité religieuse des lieux et reprenons notre route vers Bach pour notre étape déjeuner.
Nous arrivons donc à Bach et allons sans détour au restaurant réputé « l’Auberge Lou Bourdié ». D’extérieur, la bâtisse ne se distingue pas des autres maisons du village mais les odeurs savoureuses des plats qui mijotent déjà nous confirment que nous sommes au bon endroit. Nous sommes accueillis par la « chef » elle-même, Monique Valette, digne héritière de sa maman et de ses savoir-faire culinaires traditionnels. 3 adjectifs nous viennent pour décrire cet endroit et cette cuisine : authentique, généreux et accueillant. Monique nous fait goûter quasiment tous les plats préparés aujourd’hui… De la tourtière traditionnelle à la poule au pot… tous les souvenirs culinaires de notre enfance refont surface. Un vrai bon moment avec des gens authentiques ! Le Lot c’est ça.
Nous repartons régalés et repus avec une envie de trouver un petit coin paisible pour faire la sieste et digérer tranquillement. Le lavoir de l’Escabasse, conseillé par Monique, s’y prête parfaitement. Mais nous nous ressaisissons et reprenons la route.
Nous revenons vers le bourg de Varaire et stationnons au centre du village tout proche du lac et de ses lavoirs papillons en très bon état. Les panneaux rigolos du « jardin des liens », attirent notre attention avec ses « Allez Marie d’eau », « Allez Colette »…
En faisant le tour du village, nous découvrons la haute tour du château, des maisons traditionnelles et finissons par l’église. A la sortie du bourg, un puits et un très joli dolmen au pied d’un chêne pubescent nous font ressortir l’appareil photo.
Avant d’arriver à Beauregard, nous frôlons les murs de l’imposant château de Marsa, posé au milieu des champs. Une halte photo s’impose en contrebas, au bord du lac et des lavoirs. Édifié au 13e s. par une famille de chevaliers il fût remanié au 17e s.
Quelques minutes de voiture plus tard, nous arrivons au centre de cette petite bastide. Au milieu de la place centrale, trône une très jolie halle pyramidale, traditionnelle du 17e s. à la toiture en lauzes. Chapeau aux artisans pour la charpente en chêne et les solides piliers ! Nous remarquons sur le côté des récipients en pierre percés qui nous interpellent. Un habitant nous apprend qu’il s’agit d’anciennes mesures à grain qui servaient pour les échanges commerciaux. Le Lot est reconnu pour la pureté de son ciel. Beauregard y contribue largement en luttant contre la pollution lumineuse (suppression des éclairages publics en soirée, organisation de soirées sans lumière pour observer la magie du ciel…). Petit clin d’œil à cette ouverture vers le ciel : les panneaux de signalisation routière !
Nous approchons de la limite sud-est du Lot et nous arrêtons devant l’église Saint-Georges et l’imposant Prieuré Notre-Dame de Laramière. Cet édifice du 13e s. est un remarquable ensemble d’architecture gothique situé à la limite de deux paysages contrastés : le causse de Limogne et les bocages du Limargue. Le prieuré est érigé au-dessus de la perte du ruisseau (disparition sous terre) de Rausel, ce qui ajoute au charme mystérieux du lieu.
En partant de Laramière, nous nous dirigeons vers le nord et passons à proximité du lac et de la réserve naturelle de Bannac. Nous aurions bien fait une pause au bord de l’eau au niveau du Camping du Lac de Bannac mais l’heure tourne.
Nous prenons donc à gauche la D53 vers Promilhanes et nous arrêtons au lieu dit « Mas de La Bosse » pour découvrir son magnifique moulin à vent en parfait état de conservation et encore fonctionnel (des visites guidées et démonstrations sont organisées quelques journées par an). Nous empruntons à pied un joli chemin bordé de murets de pierres sèches pour faire le tour du moulin et apprécions la pelouse parsemée de fleurs printanières dont de magnifiques orchidées (orchis mâle).
Notre circuit touche à sa fin et nous reprenons la route vers l’ouest par la D911 pour atteindre Concots, notre dernière étape. On remarque de suite la tour carrée du 13ème s. qui se dresse au centre du village.
Cet endroit bénéficie de sources alimentées par une nappe d’eau souterraine qui ont permis la construction de puits, d’un lavoir et d’un lac.
Pas de doute, la pierre et l’eau ont bien accompagné notre escapade au cœur du Causse de Limogne.