Une merveille géologique labellisée par l’UNESCO, qui charme par ses paysages préservés et ses panoramas sublimes, particulièrement autour de Saint Cirq Lapopie. Ce Géoparc, traversé par des sentiers balisés, vous invite à une randonnée itinérante où chaque pas révèle la beauté du Lot et l’harmonie des causses. C’est une invitation à une aventure authentique, parsemée de sites remarquables et de vues imprenables, dans l’intimité d’un patrimoine naturel d’exception.
Notre randonnée Saint-Cirq-Lapopie et Géoparc
88 km en boucle itinéranteLa VEILLE : LALBENQUE Mas de Vers
Arrivée au gîte d’étape de Poudally.Elsa vous accueillera aux côtés de Manu, son conjoint. Ils s’occupent tous les deux du gîte et Elsa connaît les chemins de randonnées du coin comme sa poche. Elle vous donnera des explications pertinentes sur le circuit avec une remise des documents et de l’audio guide qui vous permettra de découvrir plein de petits sentiers secrets.
Le gite de Poudally, c’est un gite accueillant, charmant, qui vit au rythme des randonneurs. A la croisée des chemins de Compostelle et des sentiers du Lot, ce gite c’est un concentré de rencontres et de bonne humeur.
> Suggestion pour la nuit : Gîte de Poudally
JOUR 1 : LALBENQUE Mas de Vers - ARCAMBAL Les Mazuts
19 km - 4h45 de marcheEn parcourant le causse de Lalbenque, vous serez charmés par la profusion de trésors cachés qui jalonnent ses terres.
Nos premiers pas nous emmènent jusqu’à Laburgade, petit village reconnu pour son chemin des puits et des lavoirs. Les puits, au nombre de treize, alignés, sont maçonnés, coiffés de dalles de pierre, et racontent une histoire d’eau et de pierre.
Poursuivant la promenade, Aujols dévoile un petit étang dont les lavoirs sculptés évoquent les ailes déployées de papillons. Ces bassins de pierre sont rares et sont une part de l’identité de ce patrimoine Lotois. L’endroit est paisible, il nous a même invité à nous poser sur un banc, pour profiter du temps.
On passe devant le moulin du Ludogite Les Curies, sentinelle du XVIIe siècle, qui se dresse fièrement, restauré avec soin pour raconter son passé au gré du vent.
Les chemins tranquilles nous mènent à travers des sentiers forestiers qui serpentent vers les digues, ces gouffres spectaculaires où la nature a sculpté la roche en d’immenses cavités. Ces ‘igues’, comme les appellent les locaux, bien que recouverts d’un épais manteau de forêt, sont tout simplement impressionnantes.
Et après une journée d’exploration, quel meilleur réconfort que l’accueil d’une chambre d’hôtes chez l’habitant. Pierre et Carmen, 92 ans, vous accueillent avec dynamisme.
> Suggestion pour la nuit : Chambre d’hôtes les Mazuts
JOUR 2 : ARCAMBAL - Les Mazuts - Pasturat
15,6 km - 4h00 de marcheOn s’échappe à l’orée du jour, et la brume commence à envelopper doucement le paysage en contrebas. On l’observe d’abord au loin, la trouvant bien poétique, avant de nous enfoncer dans les sentiers brumeux jalonnés de pierres sèches.
Au bord des champs, les toiles d’araignées se sont trouvées une place au creux des herbes et entre les branches. Amplifiée par ce léger brouillard, l’atmosphère se teinte de mystère et d’une jolie poésie.
Si vous êtes chanceux, pas comme nous, sans brouillard, le parcours vous offrira à chaque détour de jolis panoramas. Finalement, les paysages de la vallée du Lots’illuminent à mesure que le soleil trouve sa place, baignant les falaises et la rivière dans une lumière plus que bienvenue.
Et puis, nous arrivons au village de Vers, situé à la jonction du ruisseau du Vers et de la rivière du Lot, encadré par de hautes falaises imposantes. Le village témoigne du génie romain avec les vestiges d’un aqueduc taillé dans la roche, jadis destiné à alimenter Cahors en eau. Il est également un carrefour pour les pèlerins, reliant le GR46 venant de Rocamadour et le GR36 en provenance de l’étape Bouziès – St Cirq Lapopie.
La découverte se poursuit sur les hauteurs, où la trace du passé se lit dans le silence du château des anglais de Vers. En redescendant sur le chemin, le sentier serpente le long du fil d’eau, où ses eaux et cascades tranquilles, au pied du vestige d’un ancien moulin, invitent à la contemplation.
En grimpant sur les Causses du Quercy, on découvre un à un les points de vue sur la vallée du Lot. C’est un paysage direct, sans détour : les forêts donnent de l’ombre, les maisons troglodytes se fondent dans les falaises et les nombreux panoramas sur la vallée nous montrent une nouvelle partie du décor. C’est une marche qui en met plein la vue, tout simplement.
Le Relais Pasturat nous accueille finalement, offrant un repos bien mérité après une journée riche en découvertes. C’est un accueil dans la bienveillance, d’échange avec les randonneurs et de rires qui nous attend.
> Suggestion pour la nuit : Le Relais Pasturat
JOUR 3 : ARCAMBAL Pasturat - SAINT CIRQ LAPOPIE
15,5 km - 4h00 de marcheL’aventure débute avec un chemin très bien balisé (GR 3646) qui nous guide loin des rives tranquilles du Lot pour nous élever vers la crête. La forêt qui accompagne notre ascension est comme un tableau vivant, oscillant entre ombres et lumières. Le relief est un peu joueur, alternant montées et descentes.
On s’autorise un léger détour qui annonce un magnifique point de vue : le fleuve et un pont qui enjambe la vallée du Lot sont un spectacle à eux-seuls.
Lorsque l’appel d’une pause se fait sentir, nous arrivons à Bouziès, qui mérite bien un pique-nique avec un sublime panorama sur le pont suspendu et les ruines très bien conservées du château troglodyte qui marque l’entrée du tunnel.
Le chemin poursuit sa route, flirtant avec les falaises calcaires d’un magnifique ancien chemin de halage creusé à même la roche, témoignage de la force et de l’ingéniosité humaine. L’écluse de Ganil est une escale qui annonce la petite montée à travers bois vers Saint-Cirq-Lapopie. Ce village, perché sur les Causses, semble suspendu dans le temps et l’espace et se révèle après notre ascension rythmée sur des marches de pierre. Il nous dévoile enfin ses charmes au travers de ruelles pavées qui serpentent entre les maisons anciennes.
Saint-Cirq-Lapopie, classé parmi les plus beaux villages de France est reconnu au patrimoine mondial de l’UNESCO (label de Géoparc Mondial). Les galeries d’art, les commerces et les restaurants s’éveillent dans l’agitation charmante de cette ambiance de vieille pierre. Au-delà de l’effervescence, le village séduit par son héritage médiéval, des ruines du château et de l’église Saint-Cirq-et-Ste-Juliette, surmontée d’un cadran solaire historique, témoignant d’un passé riche et préservé.
Le parking à l’ouest de Saint-Cirq Lapopie offre une vue claire sur les courbes naturelles du Lot vers l’est. Au centre du village, un point de vue depuis l’église révèle une vue imprenable sur les environs depuis sa position en hauteur.
Pour ceux qui souhaitent prolonger l’expérience, le restaurant Lou Bolat et son gite, nous promettent un repas avec une vue époustouflante sur le village ainsi qu’un repos bien mérité.
> Suggestion pour la nuit : Le Gîte Lou Bolat
JOUR 4 : SAINT CIRQ LAPOPIE - ESCAMPS
18,9 km - 4h45 de marcheNotre itinérance reprend par une digression pittoresque : un antique chemin de croix qui nous conduit jusqu’à un point de vue sublime sur le cirque naturel de Vènes. Cependant, arrêtez-vous au milieu de ce chemin pour observer : vous y trouverez une fenêtre spectaculaire sur Saint Cirq Lapopie, probablement la vue la plus photogénique sur le village.
La marche nous mène ensuite à longer des champs, des vignes, à emprunter des petites routes peu fréquentées et des chemins qui contrastent avec les reliefs environnants. Nous quittons les bords du Lot, tournant le dos à la rivière pour revenir dans les causses. Ici, le paysage se compose de champs bordés de murets de pierres sèche, autre témoignage du patrimoine historique du Lot. Ces chemins nous portent jusqu’à Concots, petit village où le marché local du dimanche provoque nos sens, en nous convainquant d’emmener quelques fromages Rocamadour pour apporter une touche bien locale à nos sandwichs.
En plongeant dans l’intimité des causses, les champs se font plus rares, souvent délaissés, leurs murets de pierres partiellement effondrés. Ponctuant l’étendue, les caselles offrent un aperçu du passé pastoral de la région. Après Concots, le chemin se fait galerie d’art à ciel ouvert, les œuvres d’un collectif d’artistes jalonnant notre route, ponctuant notre marche de leurs créations.
En arrivant à Escamps, les petits patrimoines abondent, un puits romain (sompe), le lavoir papillon, et nous emmènent jusqu’aux belles et anciennes bâtisses rénovées du village. La présence de murs de pierre sèche emblématiques des causses témoigne d’un riche passé. L’abondance de l’eau, trésor des causses (conséquence de sa nature karstique) se manifeste ici à travers les puits romains et les dolines. L’exploitation des phosphates a également joué un rôle dans la prospérité d’Escamps, et aujourd’hui, le village respire la tranquillité et la douceur de vivre, un endroit où chaque pierre raconte une histoire.
Notre marche s’arrête à la maison d’hôte « la Clé d’Escamps », qui respire la tranquillité et la douceur de vivre. On y découvre un endroit charmant, décoré avec goût, et des hôtes accueillants. Un lieu qui donnerait presque envie de prolonger notre pause à Escamps.
> Suggestion pour la nuit : La Clé d’Escamps
JOUR 5 : ESCAMPS - LALBENQUE Mas de Vers
18,8 km - 4h45 de marcheLe périple itinérant continue le long des sentiers toujours bordés de murs de pierres sèche, serpentant à travers forêts et champs ouverts. Notre destination finale est la Phosphatière du Cloup d’Aural, une fenêtre sur les profondeurs de la Terre, où les vestiges d’anciennes mines de phosphates se dévoilent sous forme de grottes à ciel ouvert, un GéoSite qui invite à la découverte.
Dans les entrailles de la terre se cache un amphithéâtre silencieux, où les strates de roche dévoilent les contours d’un passé préhistorique. Une descente, ponctuée de marches taillées dans la pierre, qui nous conduit dans une profondeur où le temps semble s’être figé. Ici, les fossiles – restes immuables de faunes antédiluviennes – racontent sans artifice l’épopée de la vie sur Terre.
Ce gouffre est un livre ouvert sur une époque où le phosphate était roi, et où les Causses du Quercy vibraient au rythme des pioches et des chariots. Le Cloup d’Aural, désormais un espace à ciel ouvert, était autrefois le domaine secret d’une rivière souterraine, révélée au monde par l’effondrement de sa voûte. Le site, après des années d’exploitation frénétique, s’est éteint avec le départ des mineurs, pour sombrer dans l’oubli avant d’être redécouvert comme un sanctuaire de la géologie. Un lieu brut et authentique, où la splendeur sauvage de la nature s’empare à nouveau de ce qui fut une cicatrice industrielle.
L’exploitation de la phosphatière s’est poursuivie jusqu’en 1906, employant des dizaines de personnes, avant son abandon. La nature a repris ses droits, enveloppant le site d’une végétation sauvage, et l’endroit fut oublié, réduit à l’état de décharge. Heureusement, des passionnés ont redécouvert et valorisé ce trésor géologique, transformant peu à peu ce lieu en un site d’intérêt scientifique et historique fascinant.
La boucle revient à Lalbenque, où les chemins nous accompagnent, croisant tantôt des moutons tantôt des chevaux paisibles, jusqu’à une expérience sensorielle, qui nous mènera jusqu’à la porte du Gite de Poudally.
> Suggestion pour la nuit : Gite de Poudally
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Wait and Sea