Ma randonnée de la vallée du Célé en 6 jours

Une variante du GR65 vers Saint-Jacques-de-Compostelle
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Chantille De LincourtChantille De Lincourt
©Chantille De Lincourt
J'ai troqué mon bureau contre un bâton de pèlerin et je suis partie à la découverte de la Voie du Célé.

Une variante du Chemin de Saint-Jacques de Compostelle qui va de Figeac à Cahors. J’ai marché six jours à travers des paysages à couper le souffle et des villages chargés d’histoire. Une expérience inoubliable que je vous invite à partager. Vous n’allez pas en croire vos yeux !

Testé par Chantille de Lincourt

Prêts à relever le défi ?

Je vous emmène arpenter des vallées verdoyantes, longer des falaises calcaires et explorer des villages aux maisons de pierre blonde. Mais aussi découvrir des sites extraordinaires comme la grotte du Pech Merle, sanctuaire de l’art pariétal, le superbe village d’Espagnac-Sainte-Eulalie et son prieuré ou encore l’ancien chemin de halage de Saint-Cirq-Lapopie.

Au fil de notre chemin, nous allons rencontrer des pèlerins venus du monde entier et partager des moments de convivialité et d’échanges authentiques. Nous allons nous ressourcer dans la nature et renouer avec nous-mêmes et, qui sait, peut-être, trouver un nouveau sens à notre vie.

Alors, prêts à relever le défi et à vivre une expérience hors du commun ?

Jour 1 : Figeac

Arrivée à Figeac en train, une superbe cité médiévale

Pénétrer dans Figeac, c’est s’immerger dans un écrin médiéval où le temps semble s’être arrêté. Classée Ville d’Art et d’Histoire, cette cité dévoile un patrimoine architectural d’une richesse inouïe.

En déambulant dans ses ruelles pavées, je suis happée par la beauté brute des maisons à colombages, témoins d’un passé artisanal. Les hôtels particuliers Renaissance, fiers et majestueux, côtoient l’abbatiale Saint-Sauveur, véritable cathédrale de l’art gothique méridional. J’ai particulièrement été marquée par sa chapelle, baignée d’une lumière tamisée et ornée de vitraux aux couleurs chatoyantes.

Pour prolonger cette immersion dans l’histoire, je vous conseille une visite de la Maison du Viguier. Son ancien cloître, classé monument historique, est un havre de paix où l’on se laisse envoûter par le calme et la sérénité des lieux. Et pour les passionnés d’égyptologie, le Musée Champollion est un incontournable. J’y ai découvert avec émerveillement les secrets des écritures du monde.

Dormir à Figeac : Chambres d’Hôtes Conquans

Jour 2 : De Figeac à Béduer

Un baptême du feu sur le Chemin de Compostelle - 15 km

C’est sous une pluie fine et rafraîchissante que j’ai entamé ma première étape du Chemin de Compostelle à Figeac. Rapidement, j’ai compris que la randonnée allait être plus exigeante que prévu : la côte initiale, longue et soutenue, m’a valu quelques encouragements de la part des habitants croisés en chemin. Mais l’effort en valait la peine !

Après avoir traversé la campagne sur un parcours plutôt plat, j’ai atteint le charmant village de Faycelles. C’est là que j’ai choisi de faire ma pause déjeuner.

Les derniers kilomètres m’ont conduit à Béduer, une cité médiévale au charme indéniable. Ses maisons de pierre blonde aux toits de lauze m’ont immédiatement séduit. J’en ai profité pour visiter l’église paroissiale, un véritable bijou architectural qui possède des objets d’orfèvrerie et des tableaux du XIXe siècle.

Après cette journée riche en émotions, j’ai trouvé refuge à La Forge de Béduer, où j’ai partagé un délicieux rougail-saucisse avec d’autres pèlerins. Une ambiance conviviale qui m’a permis de me ressourcer avant d’entamer la prochaine étape.

Dormir à Béduer :Gite Les Forges de Béduer

Jour 3 : de Béduer à Espagnac-Sainte-Eulalie

Une jolie randonnée au cœur des causses - 14 km

Cette deuxième étape de la Voie du Célé m’a offert un véritable bol d’air frais. Le parcours, relativement facile, serpente à travers des paysages bucoliques : champs verdoyants, sous-bois ombragés… Un régal pour les yeux et les poumons ! J’ai particulièrement apprécié la tranquillité de ces chemins, loin de toute agitation.

Le charmant village de Corn a été une halte bienvenue. J’ai tranquillement déjeuné sur une petite table installée au bord d’un ruisseau, profitant du soleil et écoutant le bruit de l’eau qui coulait.

Mais c’est à Espagnac-Sainte-Eulalie que j’ai vécu l’un des plus beaux moments de mon pèlerinage. L’ancien monastère des Augustines est un véritable havre de paix. J’ai été subjuguée par son architecture et son atmosphère sereine. L’accueil des pèlerins, avec thé glacé maison et glaces artisanales, est une tradition à laquelle on ne peut pas déroger.

Dormir à Espagnac-Sainte-Eulalie : Gite d’étape communal, ancien prieuré.

Jour 4 : d'Espagnac-Sainte-Eulalie à Marcilhac-sur-Célé

Un défi sportif au cœur des causses - 16km

Cette troisième étape, entre Espagnac-Sainte-Eulalie et Marcilhac-sur-Célé, s’est révélée être la plus exigeante jusqu’à présent. Dès le départ, j’ai été confronté à une montée assez corsée qui m’a rapidement mise à l’épreuve. Mais l’effort a été récompensé par une vue panoramique époustouflante sur la vallée du Célé depuis le causse.

Après avoir traversé Brengues, j’ai atteint le charmant village de Saint-Sulpice. Ses maisons troglodytiques lui confèrent un caractère unique. J’y ai fait une pause déjeuner bien méritée, profitant de l’hospitalité du propriétaire du camping.

Les derniers kilomètres ont été particulièrement éprouvants, avec leur lot de montées et de descentes. Mais l’arrivée à Marcilhac-sur-Célé a été un véritable moment de satisfaction. Le village, avec ses vieilles maisons de pierre, m’a immédiatement séduit. Si vous en avez le temps, vous pouvez marcher jusqu’aux ruines de l’ancienne abbaye Saint-Pierre, classée aux monuments historiques.

Dormir à Marcilhac-sur-Célé : Gite d’étape Saint-Pierre. Sinon, il y a une épicerie et une boulangerie dans le village.

Jour 5 : de Marcilhac-sur-Célé à Cabrerets

Une étape assez sportive et entièrement nature - 18 km

Cette quatrième étape m’a offert une immersion totale en pleine nature. Dès les premiers mètres, j’ai été confronté à un terrain exigeant : montées abruptes, descentes vertigineuses… Le parcours, entièrement sauvage, alterne entre les bois de chênes et de hêtres et les étendues calcaires du causse de Sauliac, parsemées de dolines et de lapiaz.

L’absence de village sur le parcours m’a contraint à anticiper les repas : eau, en-cas, casse-croute… J’ai profité d’une pause déjeuner panoramique au-dessus de Sauliac-sur-Célé, un moment de pure détente.

L’arrivée à Cabrerets a été un véritable moment de grâce. Le village, blotti au pied des falaises, offre un panorama à couper le souffle. La descente, si elle a mis à rude épreuve mes genoux, m’a permis d’admirer les détails de la falaise.

Dormir à Cabrerets : Hôtel-Restaurant des Grottes. L’hôtel est situé sur le Célé et possède une piscine, ce qui est un sérieux avantage après plusieurs jours de randonnée.

 

>> Réservez la matinée suivante pour visiter la grotte du Pech Merle : Cette grotte ornée, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, est un véritable trésor préhistorique. Vous pourrez y admirer des peintures rupestres datant de plus de 25 000 ans, représentant des animaux, des scènes de chasse et des signes abstraits.

Jour 6 : de Cabrerets à Cahors

Un dernier adieu à la Voie du Célé avant de reprendre le train

Je ne voulais pas quitter la Voie du Célé sans marcher sur l’ancien chemin de halage entre Bouziès et Saint-Cirq Lapopie. Ici, j’ai voyagé dans le temps ! J’ai imaginé les bateliers qui remontaient le Lot sur leurs gabares, tirés par des chevaux. Les traces du passé sont encore visibles dans les murs de pierre et les écluses. C’est certainement l’une des plus belles étapes sur ce chemin.

Et c’est avec une pointe de nostalgie que j’ai quitté Bouziès en fin de matinée. Après avoir traversé causses, forêts et villages, il était temps de regagner la civilisation. Un rapide trajet en bus m’a conduit à Cahors, où j’ai pu admirer le célèbre pont Valentré, un véritable joyau architectural.

En conclusion

Ces six derniers jours ont été une véritable révélation pour moi. J’ai découvert une région magnifique, riche en histoire et en nature. Les chemins, bien que parfois exigeants, sont accessibles à tous. J’ai apprécié la possibilité de pouvoir choisir des étapes courtes (environ 15 km), ce qui m’a permis de profiter pleinement des paysages et de cheminer à mon rythme.

La Voie du Célé m’a offert bien plus qu’une simple randonnée : c’est une expérience qui m’a transformée. J’y ai trouvé un repos intérieur et une force insoupçonnée. Si vous rêvez d’évasion et d’authenticité, je vous invite vivement à suivre les traces des pèlerins sur ce chemin extraordinaire.

À retenir

Départ depuis la gare de Figeac

55 kilomètres

6 jours

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