Notre sortie canyoning au Saut Grand

Oui l’idée peut paraître farfelue, le Lot n’est pas reconnu pour être un département avec des gorges où se pratique cette discipline.

C’est dans le Ségala dans le nord du Lot qu’on fait du canyoning, sur le ruisseau du Cayla. Cette descente de 750 m sans difficulté, nous mènera jusqu’au Saut Grand, le clou du spectacle.

Nous avons décidé de tester cette activité entre copines. Aucune de nous n’a jamais fait de canyoning et nous avons quelques interrogations. Est-ce que c’est difficile ? Faut-il être sportive ? Est-ce qu’on ne va pas avoir le vertige ? Faut-il une tenue spécifique ?

Éric va nous encadrer pour l’après-midi et répondre à toutes nos questions. Il est le gérant de Terre de Causse, qui propose en plus du canyoning en saison estivale, de la spéléologie.
Le rendez-vous est pris sur le parking de l’église de Latouille à 14h30.  De là, Éric nous embarque dans la fourgonnette pour nous amener au départ. Durant les 10 min du voyage nous glanons quelques infos…

Pour une pratique ici, au Saut Grand, avec un encadrant, il faut avoir une forme physique normale et pour les passages en rappel il est conseillé de ne pas avoir le vertige. Sinon le canyoning c’est comme une randonnée pédestre de quelques kilomètres.

Les enfants peuvent pratiquer à partir de 10 ans. Alors si les enfants le peuvent, nous aussi !

Pour la tenue, il faut des baskets pour aller dans l’eau, une paire de chaussettes que vous mettrez sous les chaussettes en néoprène fournies et bien sûr votre maillot de bain !

Ensuite, tout le reste du matériel est fourni : la combinaison en néoprène, le harnais et le casque. Une fois revêtu notre « costume » du jour, nous nous sentons bien plus lourdes et ce n’est pas qu’une impression. Éric nous confirme que le tout, avec la combinaison mouillée, nous avons 7/8 kg sur le dos.  Nous voilà équipées, prêtes à descendre le Cayla !

Petite précision qui a son importance, mieux vaut aller aux toilettes avant de mettre tout l’attirail.

Après une descente à pied jusqu’au canyon, Éric nous donne les dernières recommandations. La principale : toujours rester vigilant et concentré, car ça glisse. Prendre le temps de bien positionner ses pieds pour être le plus stable possible (certains tibias  ont fini avec quelques bleus).

Enfin il nous explique à quoi servent chaque mousqueton et corde que nous utiliserons. Chacune à notre tour nous rentrons dans l’eau et nous immergeons complètement pour nous familiariser avec la température de l’eau. Un peu fraiche pour ce mois de juin mais c’est très supportable.

Outre avancer en marchant, en nageant ou en « faisant le crocodile » dans le cours d’eau, le canyoning utilise plusieurs techniques pour la progression.

La première : le toboggan naturel C’est Valérie qui se lance. Il faut s’allonger sur le dos les pieds devant, mettre les bras le long du corps et croiser les mains devant, rester très détendu et souple y compris la tête et se laisser glisser. Un vrai jeu d’enfant et c’est vraiment ce que nous sommes à cet instant, des gamines qui s’amusent. D’ailleurs pour le plaisir, on recommence !

À la fin de ce toboggan, Valérie et moi testons l’immersion complète dans une « marmite », petite cavité étroite au sommet et plus large au fond, dans laquelle on peut  glisser le corps. Claustrophobes s’abstenir !

Nous poursuivons notre progression et arrivons à un autre point technique, le rappel. Il faut être attentif aux consignes sur l’accrochage des mousquetons, de la ligne de vie et de la position à avoir.

Éric nous explique tout ça et veille à ce qu’on manipule correctement le matériel. Pas d’inquiétude, de toutes façons, il nous assure. Nous passons ce point de difficulté sans problème, comme de vraies aventurières !

Que serait un canyoning sans saut ?

Pour cette étape, il faut un peu de courage car ce n’est pas donné à tout le monde d’oser sauter d’un rocher, sans vraiment savoir ce qu’il y a en dessous. Éric nous demande d’être vigilantes et concentrées et de sauter à l’endroit exact qu’il nous indique.
Valérie, Caroline et Aude décident de le faire, Céline restera en bas pour  filmer.
Quelques secondes d’hésitation ; puis les unes derrière les autres, nous nous jetons à l’eau.

Une petite montée d’adrénaline tout de même mais c’est hyper sympa !

Cette après-midi sportive entre copines s’achève par la descente en rappel du Saut Grand.

La cascade du Saut Grand est la plus haute du parcours. D’en haut nous sommes un peu impressionnées surtout que le débit de l’eau en ce début juin est plutôt fort. Mais l’appréhension ne dure pas longtemps. Après la descente en rappel, le finish se fait par un dernier toboggan naturel, et éjectable s’il vous plait !

Nous terminons là, heureuse de cette après-midi entre filles où nous avons découvert une toute nouvelle activité. Un grand merci à Éric pour son encadrement. Ce que nous retiendrons de ce moment : un petit défi, de bonnes sensations, beaucoup de rires, un peu d’adrénaline, quelques gamelles, beaucoup d’eau et surtout du plaisir !

Allez-y sans hésitation.