Perché au-dessus de la rivière Lot, le village médiéval s’ajuste à sa falaise d’une façon spectaculaire.
Ce village médiéval épouse la paroi rocheuse à 100 mètres au-dessus de la rivière. Il se déroule en une cascade de ruelles pavées, de façades gothiques, de portes fortifiées et de roses trémières.
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Points d'intérêt
1Château Des Lapopie et Cardailliac
2Eglise et Chapelle
3Maison Breton
4Maison Rignault
5Maison Bordes
6Porte de Rocamadour
7Maison Daura
8Maison Vanoy
9Théâtre de Verdure
10Place du Sombral et maisons à arcades
1Château Des Lapopie et Cardailliac
Le site n’entre dans l’Histoire qu’avec le vicomte de Saint-Cirq qui étendit son pouvoir sur un territoire important dès le Xe siècle. Un premier château servait sans doute d’assise à cette vicomté qui éclata en trois seigneuries distinctes : les Lapopie, les Gourdon et les Cardailliac. Ils prirent le relais des vicomtes à la tête de la seigneurie de Saint-Cirq dès la fin du XIe siècle.
Les différentes familles seigneuriales cohabitaient au sein d’un seul ensemble castral complexe qui dominait le bourg, en bordure de falaise. Au sommet du rocher de la Popie s’élève l'ancien noyau du château où les coseigneurs se partageaient une tour, plusieurs chambres et la pièce seigneuriale de réception. En contre bas sont conservés les vestiges d’une tour maîtresse à contreforts de la première moitié du XIIIe siècle : la demeure des seigneurs de Cardaillac. Ceux-ci ont rapidement cherché à isoler et à fortifier leur propre résidence au sein du fort commun. C'est pourquoi plusieurs fortifications seigneuriales dominent le bourg, même si une muraille commune les unifie toujours.
Au début du 15e siècle, à la mort précoce de Bertrand de Cardaillac, ses enfants mineurs sont placés sous la tutelle du seigneur d’Hébrard. Celui-ci y voit l’occasion de s’approprier leurs droits, ce qui déclenche la colère des fils Cardaillac à leur majorité : en 1437, les deux fils profitent de l'absence du seigneur d'Hébrard, qui assiste à la messe avec son épouse, Marguerite de Lapopie, pour s'emparer du château de Lapopie depuis une petite porte qui relie les deux châteaux.
2Eglise et Chapelle
Dédié à St Cyr et Ste Juliette, l’édifice a été reconstruit à la place d’une ancienne église romane. Le chœur est accolé à la nef. La chapelle a partiellement conservé ses décors et ses peintures du 12e et 16e s.
La chapelle daterait du 12e siècle alors que l'église date du 16e siècle. Le chantier est confié au maître d’œuvre Guillaume Capelle et commence en 1522, financé par le consulat et l’Archiprêtre. La nouvelle église est plus vaste et son orientation est modifiée. Son plan et sa structure sont inspirés de l’architecture gothique méridionale tandis que les parties formelles, comme le portail, s’inspire du style Renaissance contemporain.
Holopherne était un général envoyé en campagne par Nabuchodonosor, qui régna sur Babylone au 6e siècle av. JC.
Après avoir pillé, tué et ravagé dans tout le Proche-Orient, Holopherne assiège une ville juive dans les montagnes de Judée. Comme l'eau vient à manquer, les habitants sont sur le point de se rendre, mais une jeune veuve, Judith, prend la décision de sauver la ville. Avec sa servante et des cruches de vin elle pénètre dans le camp d'Holopherne ; ce dernier est tout de suite ensorcelé par la beauté et l'intelligence de cette femme ; il organise en son honneur un grand banquet. Judith l'ennivre et, quand il est hors d'état de se défendre, elle le décapite avec l'aide de sa servante et revient à Béthulie avec la tête. Quand les soldats découvrent au matin leur chef assassiné, ils sont pris de panique : les uns s'enfuient et les juifs vainquent facilement ceux qui restent.
3Maison Breton
Construit en bordure de la falaise, cet édifice est la maison la plus ancienne de Saint-Cirq. Elle se compose d’une tour du XIIe siècle et d’un corps de logis du XIIIe. Propriété d'une famille de chevaliers, la tour s'intégrait dans les fortifications du bourg comme un ouvrage défensif.
Situé au-dessus d’un rez-de-chaussée percé d’une grande arcade, le logis d'habitation comportait deux niveaux dont un seul a été conservé. Deux baies géminées témoignent de la présence d’une grande salle de vie et de réception au premier étage. Au XIXe siècle, la maison devint une auberge très fréquentée par les mariniers du Lot. En 1951, André Breton, célèbre chef de file du surréalisme, vint à Saint Cirq pour l’inauguration de la Route de la Citoyenneté et y acquit cette maison.
La renommée de Saint-Cirq doit beaucoup à André Breton. Le bourg lui apparait « comme une rose impossible dans la nuit ». Il décide d’y installer sa résidence d’été où il accueille plusieurs artistes surréalistes tels que Man R ay, Benjamin Péret, Wolfgang Paalen..
4Maison Rignault
Vers la fin du 15e ou 16e siècle, cet édifice était une maison forte construite dans un secteur fortifié, en bordure de falaise. Le galeriste Joseph Rignault est à l’origine de la restauration du bâtiment. A partir des années 20, il y rassembla une importante collection d’œuvres d’art et de mobilier ancien. Léguée au département, la maison Rignault est devenue un musée après avoir accueilli le premier syndicat d’initiatives de Saint-Cirq-Lapopie.
Les seigneurs Hébrard de Saint-Sulpice se sont retirés de Saint-Cirq-Lapopie à la fin du Moyen Age, après le démantèlement de leur château situé dans le fort seigneurial. Peut-être sont-ils à l’origine de la construction de cette maison forte ou de celle située juste au-dessus, près de l’église. Hormis quelques discrets vestiges du XIVe siècle dont deux portes à linteau sur coussinets, il ne reste presque plus de traces de l’édifice d’origine. Si le mur crénelé date du XVIe siècle, les tourelles, les fenêtres à meneaux et l’échauguette ont été construites lors de la restauration de l’édifice
Cette maison a été édifiée dans l’ancien quartier des tanneurs, appelé « Pelissaria ». La façade en pan de bois à double encorbellement est caractéristique de l’architecture locale des 15e et 16e s. La boutique s’ouvre largement au rez-de-chaussée, sous la poutre sablière du pan de bois à croix de Saint-André. L’accès à l’étage se fait par la façade latérale.
Au rez-de-chaussée, la devanture de l’échoppe ou de l’atelier était à l’origine entièrement ouverte sous la poutre sablière soutenue par des corbeaux en pierre.
Les pans de bois en encorbellement qui permettaient d’accroître la surface habitable sont composés de croix de Saint-André remplies de tuf, c'est à dire des blocs de pierres légères pour limiter la charge.
Cette maison n'a pas de mur mitoyen. On accède à la porte du premier étage par un escalier en pierre le long de la façade latérale. À l'intérieur, un escalier assurait la liaison entre la salle (ou aula) du premier étage et la chambre du deuxième étage
6Porte de Rocamadour
Datant du 13e s., la porte dite de rocamadour est aussi appelée porte de la Pelissaria.
Parfaitement bien conservée, la structure en arcade correspond toujours à l'alignement de la rue principale, nommée rue droite ou “carriera drecha” et laisse imaginer le prolongement des murs d'enceinte à l'époque.
Le village est clôturé par 2 portes médiévales : la porte de la « Pairolia » à l'Ouest et la porte de Rocamadour à l'Est. Elles sont reliées par la rue dite droite ou « carriera drecha ». Cette rue pentue et tortueuse traverse les différents quartiers du bourg.
La porte de Rocamadour ferait partie du quartier de la Pelissaria signifiant pelleterie, soit l'Art de préparer les peaux garnies de leur poil pour en faire des fourrures. Ce quartier reliait le moulin d'Aulagnac et la chapelle des mariniers en descendant vers la rivière du Lot.
7Maison Daura
Peu avant 1930, la maison est acquise par le peintre espagnol Pierre Daura, initiateur du groupe « Cercle et Carré ». Les murs intérieurs sont ornés des fresques du peintre, qui a tant de fois sublimé les paysages de Saint-Cirq. Sa fille Martha a fait don de la maison à la Région Midi-Pyrénées à condition d'en faire une résidence Internationale d'artistes.
Pierre Daura marque l’architecture de son empreinte en sculptant les abouts des solives qui soutiennent le pan de bois. On peut y reconnaître les portraits de ses proches dont André Breton.
La tradition identifie cette maison comme l’hôpital de Saint-Cirq, mentionné dès le XIIIe siècle. Sans doute s’agit-il plutôt de la demeure d’un riche notable. Elle s’impose dans le bourg par ses surfaces et ses volumes très importants. La grande arcade du rez-de-chaussée permet d’accéder à un vaste espace servant de dépendance. Sa surface le distingue des simples boutiques ou ateliers des maisons de la rue Droite. L’étage révèle le statut important du propriétaire par ses belles baies géminées à remplage trilobé, datées du XIVe siècle. A ce niveau se situait la “aula”, pièce de vie et de réception. A partir du XVe siècle, la maison fut étendue à l’ouest et le dernier étage reconstruit.
8Maison Vanoy
Edifiée entre 1350 et 1370, cette maison témoigne de la croissance continue du bourg, même pendant la guerre de Cent Ans. la partie supérieure en pan de bois fut reconstruite au 17e s.
Au rez-de-chaussée une arcade brisée ouvre sur un espace de stockage, une boutique ou un atelier. Il communique avec l’étage par un escalier intérieur en pierre. Au premier niveau, la façade sud révèle plusieurs aménagements domestiques, pour le confort et l’hygiène. On y devine un évier en pierre logé dans une niche, un placard mural en saillie sur le mur central extérieur et de part et d’autre de celui-ci, deux fenêtres ouvragées munies de bancs de pierres appelés coussièges. Le deuxième étage abrite la chambre.
9Théâtre de Verdure
Le bâtiment de la Fourdonne a été acheté par la commune en 1991. Un espace culturel y a été ensuite aménagé avec un théâtre de verdure qui accueille chaque année une dizaine de représentations.
Cette bâtisse, tournée vers sa cours intérieure, introduit à Saint-Cirq-Lapopie une nouvelle conception de l'architecture, caractéristique de la Renaissance.
La façade de la maison au-dessus du théâtre révèle la répartition des volumes intérieurs. Les petites fenêtres marquent la présence d'une cage d'escalier à vis en pierre. Les 2 fenêtres à meneaux suggèrent la superposition de 2 pièces de dimensions exigües.
L'espace de la Fourdonne se trouve dans le quartier « Le barrio de la Fordana ». C'est le nom de la rue étroite longeant l'arrière du théâtre et qui daterait du XVI ou du 17e s.
10Place du Sombral et maisons à arcades
Sur la place du Sombral, dos à l'office de tourisme, vous pouvez voir la Maison Larroque et les Maisons à arcades. L’angle de la maison Larroque est encore orné d’un corbeau sculpté de trois visages évoquant le style gothique du XIIIe siècle. L’étage fut rebâti en pan de bois à croix de Saint-André après la guerre de Cent Ans. Le mur de façade possédait déjà à cette époque un encorbellement au-dessus de la place du Sombral.
Les bâtisses qui se trouvent dans la ruelle à droite de la Maison Laroque regroupent trois maisons médiévales construites de manière semblable : la boutique ou l’atelier, est surmontée par une pièce servant d’habitation.
Au rez-de-chaussée, la grande arcade de boutique est associée à une plus petite arcade qui permet d’accéder directement au logement par un escalier.
Un cordon mouluré indique qu’au XIVe siècle, chaque maison possédait une fenêtre à l’étage, aujourd’hui disparue ou remplacée par une croisée en bois. La première maison est dotée de latrines et d’un pan de bois en encorbellement.